Guitariste et chanteur de légende, Buddy Holly s'est imposé comme le précurseur du rock&roll des années 60. Mort prématurément dans un accident d'avion alors qu'il n'avait que vingt deux ans, il laisse orpheline " Peggy Sue " ou encore " That'll be the day ".
Un répertoire dans lesquels les plus grands artistes puiseront. Les Beatles, Les Rolling Stones, John Fogerty ou Elvis Costello s'en inspireront longtemps.
Le violon, le piano, la mandoline puis la guitare... Quatre instruments que le jeune Charles Hardin Holley, alors âgé d'à peine huit ans, maîtrise déjà. Une initiation qu'il doit à ses parents baptistes qui le poussent à s'initier à la musique. Il n'en sort évidemment pas indemne. Nous ne sommes qu'en 1949, celui qui n'est pas encore Buddy Holly fonde son premier duo avec son voisin guitariste, Bob Montgomery. Ensemble, ils enregistrent un premier disque, " My two-timin'woman ", avec des moyens artisAnaux.
Fort de cette expérience et d'une notoriété locale grandissante, ils enchaînent avec des classiques de country et se produisent en première partie de Bill Haley, de passage à Lubbock, la ville natale du chanteur.
L'invasion des Crickets
Si les maisons de disques s'intéressent de près à Buddy Holly , elles sont, en revanche, moins enclines à s'approprier Bob Montgomery, qui quitte le groupe tout comme le contrebassiste, Larry Welborn. Ils sont respectivement remplacés par Sonny Curtis et Don Guess. Le batteur, Jerry Allison, arrivera, lui, quelques temps plus tard. Mais déjà, Buddy Holly & The Three Tunes sont nés.
Nous sommes alors en 1956, après un retour éClair de Larry Welborn, c'est Joe B. Mauldin qui hérite de la contrebasse, tandis que Niki Sullivan vient renforcer la formation pour l'enregistrement d'une première ébauche de " That'll be the day " (un titre inspiré par l'une des répliques de John Wayne dans le film de John Ford, " The searChers " en 1956).
Le trio, Holly- Mauldin-Allison, qui se fait maintenant appeler les Crickets (après avoir un temps en tout cas opté pour les Beetles) est de retour à Lubbock où il enregistre une série de maquettes dont " Maybe baby " et " That'll be the day ".
Autant de titres que Buddy Holly et ses Crickets vont promener lors de leur tournée avec un cirque itinérant.
" That'll be the day " of " Peggy Sue ".
Les représentations font sensation, " That'll be the day " entre dans les hauteurs des classements en 1957 à l'instar, l'année suivante, de " Peggy Sue ", du nom de l'amie de Jerry Allison.
Dans le même temps, les tournées se multiplient à travers le globe, l'Australie ou encore la Grande-Bretagne. Et décidément très actifs, Buddy Holly et son groupe enchaînent en 1958 les titres, " Oh boy ", " Listen to me ", " Think it over " ainsi que " Heartbeat ".
A la fin de la décennie, les comparses du chanteur, qui souhaite lui s'établir à New-York, demeurent à Lubbock. La séparation est inévitable. Buddy Holly , qui soucieux d'élargir son champ de compétences musicales se sent à l'étroit dans le trio, rend leur liberté aux Crickets qui joueront jusque dans les années 60.
La mort en bout de piste
Après " True love ways ", plus facétieux musicalement, l'artiste s'entoure d'un orchestre et entame une série de concerts. Celui du 2 février à Clear Lake, dans l'Iowa sera le dernier.
Au terme de la représentation, il s'embarque dans un petit avion aux côtés de Richie Valens et du Big Bopper (qui prit la place de la future star de country, Waylon Jennings, qui accompagnait alors Buddy Holly ). En route vers Fargo, dans le Dakota du Nord, leur appareil s'écrase près de Mason City, dans l'Iowa, ou sévit une tempête de neige... Tous les occupants sont tués sur le coup... Nous sommes alors le 3 février.
Disparu en pleine gloire, Buddy Holly , qui n'avait que vingt deux ans et seulement trois albums solos et avec les Crickets, demeure une légende. Cinq autres disques, issus de maquettes pour l'essentiel, sortiront entre 1963 et 1983.