« What is it good for? », tout le monde connaît la suite. C'est notamment grâce à ce refrain simpliste et funky qu'Edwin Starr s'est payé une place au panthéon des plus grands artistes afro-américains de tous les temps.
Chanteur et compositeur soul, ce grand monsieur est une des icônes majeures les plus respectées des artistes black.
Décédé le 2 avril 2003, sa voix unique, son génie artistique ainsi que ses tubes planétaires resteront à tout jamais gravés dans les anales ainsi que dans nos mémoires.
Ses débuts
De son vrai nom Charles Edwin Hatcher, Edwin Starr voit le jour le 21 janvier 1942 à Nas hville, Tennessee. Il grandit ensuite à Cleveland, avec ses cousins Roger Hatcher et Willie Hatcher.
Edwin Starr cultive depuis son plus jeune âge une véritable passion pour la musique. À 15 ans, il monte son premier groupe, baptisé « The Future Tones » et spécialisé dans le Doo-wop. Tel est le premier pas dans le monde de la Chanson qu'effectuera notre futur grand artiste.
Après avoir déménagé à Détroit, Edwin Starr signe chez le label Ric-Tic et enregistre ses premières Chanson s. Son premier grand hit sera « Agent double'O'soul », sorti en 1965 et qui sera l'un des tubes préférés des stations de radio de l'époque.
Désormais, la presse et le public ne parlent plus que de ce jeune chanteur de 23 ans et voient en lui un grand potentiel artistique.
Fort de ce succès, il enchaîne les enregistrements de morceaux soul, jusqu'à pondre en 1968 son premier tube international, qui s'intitule « 25 miles ». Grâce à ce dernier, Edwin Starr est devenu un incontournable de la scène musicale de l'époque.
Entre temps, la Motown rachète Ric-Tic ainsi que presque tous ses artistes signés.
Edwin Starr se retrouve donc, sans qu'il s'y attende, dans ce qui sera plus tard l'une des plus grandes boîtes de productions de toute l'histoire de la musique.
War
L'année 1970 verra la consécration de sa carrière, avec la sortie du tube « War », qui s'oppose à la guerre du Viet-Nam. Véritable tour de force, l'enregistrement de la partie vocale de cette Chanson n'a nécessité qu'une seule prise.
Ce hit squattera pendant près de trois semaines la tête du Billboard et des autres charts américains. War sera utilisé comme Chanson phare du mouvement pacifiste et bande originale dans de nombreux de films, sans compter les innombrables sampling dans le monde du hip-hop.
War favorisera également la vente des deux albums d'Edwin Starr intitulés « War and peace » LP et « Involved », sur lesquels figurent le tube.
En 1973, Edwin Starr déménage en Angleterre et continue à enregistrer dans des labels nationaux. Parmi ses Chanson s les plus remarquables, on cite « Hell up in Harlem » sorti en 1974 et qui sert dans le film du même nom, « Contact » et « H.A.P.P.Y. radio » sortie en 1979.
Avec ces dernières, il renoue avec les sommets des charts et se replace sous les feux des projecteurs.
La suite
Vers la fin des années 70, Edwin Starr s'adonne au disco et sort, chez 20th Century Records, plusieurs tubes qui font fureur. Plus tard, il verra son succès régresser et Change ra régulièrement de maisons de disques, allant de Avatar à Hippodrome, en passant par Cali bre, 10 Records, Streetwave ou encore Motown, once again.
En 1989, Edwin Starr intègre l'aventure Motorcity Records de Ian Levines et y sort six singles ainsi qu'un album. En mai 1999, il attire l'attention des médias en assistant à un concert de Bruce Springsteen , qui le fait monter sur scène pour chanter en duo « War ».
En mars 2000, il présente l'émission « Respect: Soul and the civil rights movement » sur BBC. En 2001, il chante au Millenium Stadium à l'occasion du Speedway Grand Prix ainsi qu'au Tavern-on-the-Green à l'occasion de la fête d'anniversaire de Michael Jackson.
En mars 2002, il est invité à la réception de mariage de David Gest et Liza Minelli, où il chante aux côtés de plusieurs de ses amis superstars comme Gloria Gaynor, Roberta Flack, Tony Bennett et Michael Jackson.
Plus tard, il fera de nombreuses apparitions dans des shows télévisés, avant de rendre l'âme dans sa demeure à Beeston près de Nottingham, à la suite d'un infarctus du myocarde, le 02 avril 2003.