A l'instar de Richard Anthony, Franck Alamo s'est engouffré dans la vague yéyée en adaptant en français des succès de la chanson américaine. Un talent qui lui a assuré l'attachement et la sympathie du public.
Tu seras industriel mon fils... Jean-François Grandin n'est en pas moins homme, il a une Passion : le chant, qui le conduit chez... les petits chanteurs à la Croix de bois naturellement. Pour autant son père, Raymond, à la tête de l'entreprise Grandin, le destine à reprendre l'industrie paternelle. Aussi, fait-il des études de commerce et de droit. Durant cette période, Jean-François Grandin se rend régulièrement à Londres, où il apprend l'anglais mais y découvre surtout la musique d'outre Manche.
Un attrait qui le conduit en 1963 chez Barclay où il signe, par l'intermédiAIRe du directeur artistique Léo Missir, son premier contrat. Il enregistre la même année "Loop de loop", suivi six mois plus tard par "Da dou ron ron". L'adaptation du disque des Crystals connaît un succès immédiat. La période yéyé lui est décidément favorable puisqu'il récidive avec "Biche, ma biche". Cette nouvelle adaptation de la chanson "Sweets for my sweet" des SearChers est son plus granD.H.T.
Il interprète également "Je veux prendre ta main", une reprise de "I want to hold your hand" des Beatles ou encore "Le chef de la bande" de Shangria-La's.
Fort de ces reprises, qui sont quasiment systématiquement des succès, l'artiste multiplie les galas en France, en Suisse, en Belgique ou encore au CAnada à partir de 1963 et durant près 6 ans à un écart près lorsque l'armée l'appelle pour fAIRe ses classes à Montluçon.
"Ce sera elles ou moi"...
En 1969, Franck Alamo met un terme à sa carrière. L'ordre n'émane pas du milieu militAIRe mais de sa fiancée qui lui lance un ultimatum. Sa promise lui demande de choisir entre ses fans et elle. En bon soldat, Franck Alamo obtempère et devient photographe de publicité et de mode.
Rapidement son passé le rattrape, non pas de chanteur mais de successeur désigné à la tête de l'empire familial. Son père disparu en mer au large du Maroc, il reprend l'industrie qu'il sauve de la banqueroute après cinq années de travail acharné. Il peut alors reprendre le chemin de son studio photos, le Studio Berger, où l'on assiste notamment à des séances pour le magazine de Claude François, Podium.
Au début des années 80, il reprend sa casquette d'industriel, rachète une entreprise automobile et lance la Jeep Dallas.
Nostalgique de la période yéyé, qui revient au goût du jour au milieu des années 90, il reprend ses tournées notamment avec Stone et Monty, autres vedettes des sixities. Il participe également au spectacle "Age tendre et têtes de bois" qui sillonne la France en 2006.
Face à l'engouement suscité par ses tournées, il sort deux albums : "A travers les carreaux", qui regroupe d'anciens titres oubliés au moment de leur sortie, et "Hits" dans lequel on retrouve ses plus grands succès.