Autodidacte et artiste accompli, Gérard Manset est une figure discrète et hors pair de la scène musicale française. Célèbre pour des morceaux comme « Marin’ bar », Gérard Manset a aussi à son actif des collaborations prestigieuses, notamment avec le chanteur Alain Bashung .
Des débuts discrets
C’est en banlieue parisienne que Gérard Manset passe son enfance. Loin d’être concerné par sa scolarité, il échoue au baccalauréat et part étudier aux Art Déco de Paris.
Le déclic pour la musique lui vient tardivement, lorsqu’ un ami réalisateur lui demande de composer la musique de son film.
Fort de cette expérience, le jeune homme s’attelle, en 1968, à l’écriture de quelques morceaux et sort la même année un 45 tours autoproduit, intitulé « Animal on est mal ». Bien que l’opus passe relativement inaperçu, Gérard Manset livre dans la foulée un premier opus éponyme, mariant rock symphonique et textes décalés.
Une reconnaissance de la profession
En 1972, il fonde son propre studio d’enregistrement, le Studio Milan où pendant une quinzaine d’années il enregistre et mixe ses albums, y façonnant son son propre si particulier.
C’est notamment dans ce studio qu’il enregistre en 1972 l’album « Long, long chemin », avant de poursuivre avec deux disques « Y’a une route » et « Rien à raconter ».
Caractéristique de l’artiste : celui-ci refuse de faire de la scène, qui pour lui représente une forme d’exhibition.
En 1978, sa musique prend un virage électronique avec l’album « 2870 ». Par ailleurs, Gérard Manset décide de voyager : De l’Asie à l’Amérique latine, ses voyages le poussent à la photographie et au dessin.
« Marin’ Bar »
De retour à Paris, le compositeur enregistre un nouvel album « Royaume de Siam », en 1979. Des sonorités plus exotiques qui se retrouvent également dans l’album « L’atelier du crabe », qui contient l’un des plus grands titres de l’auteur, « Marin ‘ bar »
Un an après la sortie de « Prisonnier de l’inutile » (1985), Gérard Manset fait ses adieux à la chanson. Des adieux éphémères puisqu’il revient quatre ans plus tard avec « Matrice », suivi de « Revivre » en 1991. Ces deux opus amorcent un virage musical du chanteur, vers des sonorités plus rock et plus minimalistes.
Un auteur- compositeur de génie
Gérard Manset est également connu pour ses nombreuses collaborations. De William Sheller à Alain Bashung , il diversifie ses projets et s’illustre également en tant qu’auteur, en prêtant sa plume au chanteur Raphaël ouFlorent Pagny .
Alain Bashung reprend d’ailleurs l’un de ces titres, « Il voyage en solitaire », dans son dernier album « Bleu pétrole ».
D’habitude loin de la vie publique et médiatique, Gérard Manset revient pourtant en 2007 sur son parcours dans un roman d'inspiration autobiographique intitulé « Les Petites Bottes vertes ».