Les origines du groupe
La rencontre, dans les années 1970, de Torino, Paco et Diego Baliardo avec leurs cousins Nicolas, Canut et Paul Reyes, marque le véritable début de l’aventure Gipsy Kings. Originaires du sud de la France, les Gipsy Kings vivent une enfance partagée entre leur patrie d’accueil et la Catalogne de leurs familles, fuie au cours de la guerre civile. Du côté d’Arles et de Montpellier, mais aussi, un peu, de l’autre côté de la frontière franco-espagnole, de nombreux membres de ces deux familles catalane et gitane partagent une passion commune pour la musique. À l’occasion d’un pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer, Torino, Paco et Diego Baliardo font donc la rencontre de leurs cousins Nicolas, Canut et Paul Reyes. Ensemble, ils décident de fonder le groupe Los Reyes.
Los Reyes avant les Gispsy
En 1977, c’est sous le nom de Los Reyes et José Reyes que les premiers membres des Gipsy Kings commercialisent leur premier album, "Gitan poète". L’année suivante, le groupe est invité à animer l’anniversaire de Brigitte Bardot et pose les premières pierres de sa notoriété du côté de Saint-Tropez. À l’initiative de l’une des muses de Serge Gainsbourg, les Gipsy Kings peaufinent leur carnet d’adresses. Ils découvrent, aussi, la scène de lieux prestigieux comme le Carnegie Hall de New York ou le Royal Albert Hall de Londres. C’est à cette période que Chico Bouchikhi, autre membre du groupe, décide de faire évoluer Les Reyes. Les Gipsy Kings sont nés.
Les premiers albums
Au début des années 1980, les Gipsy Kings parviennent à commercialiser leurs premiers albums. Puis ils enchaînent les festivals un peu partout en France, et notamment du côté de la ville d’Arles, terre de résidence de la famille Reyes. C’est d’ailleurs à Arles que les membres du groupe font la rencontre du producteur parisien Claude Martinez. Conscient du potentiel artistique (et commercial) du groupe, ce dernier invite les Gipsy Kings à collaborer. Quelques mois plus tard, un nouvel album voit le jour. Avec les titres "Bamboléo" et "Djobi, Djoba", les Gipsy Kings tiennent leurs premiers gros succès commerciaux et les éléments qui font basculer leur statut de chanteurs confidentiels à véritables stars du flamenco en France et dans le monde.
Adoubés par les plus grandes stars
Surfant sur le succès de leurs chansons "Bamboléo" et "Djobi, Djoba", les Gipsy Kings s’envolent pour les États-Unis. De l’autre côté de l’Atlantique, une véritable "gipsymania" accompagne les Français d’origines catalane et gitane dans leurs déplacements entre les différents États américains. Les plus grandes stars internationales, de George Michael à Eric Clapton en passant par Bruce Springsteen, n’hésitent pas à mettre en avant la musique produite par Nicolas Reyes et ses acolytes. À noter que c’est à ce moment, au tout début des années 1990 et alors qu’ils sont en pleine lumière, que les Gipsy Kings décident de se séparer de l’un de leurs membres. Un désaccord oppose en effet les Reyes et les Baliardo à Chico Bouchikhi. Convié à faire cavalier seul, Chico Bouchikhi parviendra ensuite à fonder le groupe Chico and the Gypsies. À partir des premiers grands succès du groupe et grâce à de nouvelles compositions, il s’offre lui aussi une belle carrière en parallèle de ses anciens partenaires de scène.
Entre albums, compilations et collaborations
Désormais bien installés sur la scène musicale française et internationale, les Gipsy Kings poursuivent sereinement leur carrière. Ils commercialisent, entre 1990 et 2000, une dizaine d’albums avec une alternance entre albums studios et compilations de leurs plus grands succès jusqu’alors. En 2005, les Gipsy Kings décrochent une nomination aux Billboard de la musique latine et aux Grammy Awards pour leur album "Roots" sorti un an plus tôt. En 2014, ils remportent la prestigieuse statuette des Grammy Awards avec "Savor Flamenco". De façon individuelle ou collective, les Gipsy Kings s’autorisent également quelques collaborations. En 1993, Nicolas Reyes s’invite sur le single "La Corrida", l’une des chansons engagées de Francis Cabrel. En 1999, le groupe dans son intégralité participe au succès de la reprise de "One Love" de Bob Marley avec Ziggy Marley, l’un des fils du chanteur jamaïcain disparu. Plus récemment, c’est aux côtés d’Anton Alvarez Alfaro alias C. Tangana que l’on retrouve les membres du groupe Gipsy Kings. Avec l’artiste espagnol à l’origine du célèbre titre "Ateo" en duo avec Nathy Peluso, les Gipsy Kings enregistrent la chanson "Ingobernable" présente sur l’album "El madrileno".
