C'est à Harlem, le 1er mars 1927 que naît le compositeur, chanteur et acteur Harry Belafonte, sous le nom de Harold George Bellanfanti. De 1935 à 1940, il retourne vivre en Jamaïque avec sa mère et se laisse enchanter par les rythmes chauds des Caraïbes. Des sonorités qui inspireront ses futurs compositions. L'un de ses plus grands succès est sans conteste le « Banana boat song », issu de son album « Calypso » sorti en 1956. L’album se vend à plus d’un million d’exemplaires. Le crooner au sourire lumineux est sacré « roi du calypso » avec des tubes comme "Day-O" ou "Jump in the Line", qu'on retrouve dans le film "Beetlejuice" de Tim Burton. La séquence, une des plus hilarantes de toute la filmographie de Tim Burton, est évidemment associée à jamais au tube de Belafonte pour quiconque a vu "Beetlejuice". Le tube The Banana Boat Song reste encore aujourd’hui un des titres les plus connus du chanteur. Mais on peut aussi citer Mathilda, son premier single, Try to remember ou le piquant Mama Look a Boo Boo.
L'artiste n'est pas simplement un crooner aux belles mélodies. C'est aussi un homme engagé. John Kennedy le nomme en 1961 consultant culturel dans le corps de la Paix. Dès les années 1950, il s'est lié d'amitié avec Martin Luther King, qu'il accompagne dans la lutte pour l'égalité des droits civiques. En 1987, il deviendra ambassadeur de bonne volonté auprès de l'Unicef, puis en 1990, il organise le meeting de Nelson Mandela en viste aux États-Unis, au Yankee Stadium. Amnesty International couronnera sa vie d'engagements en 2013. L'organisation lui remettra le prix de l'ambassadeur de conscience.
Le collectif « USA for Africa »
En 1985, il crée le collectif USA for Africa (United Support of Artists for Africa) avec Ken Kragen et réunit plus de 45 artistes - Cyndi Lauper, Tina Turner, Bruce Springsteen, Stevie Wonder ou encore Billy Joel - afin de lutter contre la famine en Ethiopie en réalisant une collecte de fonds. Ils décident de faire appel à Lionel Richie et Michael Jackson pour qu’ils composent un hymne pour le collectif. C’est chose faite avec « We Are The World ». C’est un véritable succès, le morceau permet de récolter plus de 75 millions de dollars.
Il tournera aussi dans une vingtaine de films : Bright Road de Gerald Mayer, Odds Against Tomorrow de Robert Wise, Carmen Jones d'Otto Preminger… Et même en 2018 apparaîtra dans BlacKkKlansman : J'ai infiltré le Klu Klux Klan de Spike Lee. Il interviendra également comme producteur. Il se retirera définitivement de la scène en 2003 après un show d'adieux.