Incontestablement le plus grand auteur-compositeur de tous les temps, Lamont Dozier ne compte plus ses oeuvres qui se sont classés à la première place des charts.
Connu pour avoir été l'un des membres du célèbre trio d'auteurs-compositeurs Holland-Dozier-Holland, il s'est également illustré en tant que chanteur grâce à des tubes comme « Going back to my roots » et « All cried out ».
Présentation
Lamont Dozier voit le jour le 16 juin 1941 à Detroit, Michigan, où il grandit aux sons des collections de disques de jazz de son père et des aires de classiques que joue sa tante.
Élevé entièrement dans l'amour de la musique, il intègre très jeune la chorale de son église. À 11 ans, il écrit ses premières chansons, compose ses premières mélodies et se dit convaincu de sa vocation artistique.
Vers la fin des années 50, il chante au sein des groupes The Romeos ainsi que The Voice Masters et fait partie des meilleurs éléments de la scène musicale de Détroit. En 1960, Lamont Dozier signe chez Motown Records en tant que chanteur et enregistre son premier single, intitulé « Let's talk it over ».
Plus tard, en 1962, il est engagé comme producteur et auteur-compositeur attitré de la boîte. C'est ainsi que commence la légendaire collaboration avec Brian Holland et Eddie Holland. Depuis et jusqu'en 1968, année où le trio quitte Motown, Lamont Dozier a contribué à faire de la boîte l'un des labels les plus puissants et les plus célèbres de tous les temps.
Lamont Dozier et ses deux compères composeront entre autres des méga-tubes pour les non moindres The Supremes, The Miracles, The Four Tops ou encore Marvin Gaye .
Après l'aventure Motown, l'artiste de talent et les frères Holland fondent les deux labels Invictus et Hot Wax Records. Lamont Dozier reprendra sa carrière de chanteur chez Invictus et sortira le single « Why can't we be lovers », classé sixième du chart R'n'B de l'époque, suivi en 1973 plusieurs autres tubes comme « New breed kinda woman ».
En pleine ascension
En 1973, le label Invictus fait faillite, le trio HDH se sépare et Lamont Dozier signe chez ABC Records. Il y sort très vite l'album « Out here on my own », certifié disque d'or et propulsé par des singles comme « Trying to hold on to my woman » et « Fish ain't bitin ».
Fort du succès de son premier opus, Lamont Dozier sort son deuxième album solo en 1974, intitulé «Black Bach », d'où sont tirés les singles « Rose », « Let me start tonite », « Put out the fire » et surtout « All cried out ».
En parallèle à sa carrière de chanteur, il continue de produire pour d'autres artistes, dont Lawrence Hilton-Jacobs. En 1976, Lamont Dozier déménage chez Warner Bros. Records et y sort l'album « Right there », qui jouit d'un bon classement dans les charts dès sa sortie.
Il enchaîne ensuite avec les albums « Peddlin' music on the Side » sorti en 1977 et « Bittersweet » sorti en 1979. En tant que chanteur, Lamont Dozier peine désormais à inscrire ses titres dans les charts, tandis que les autres artistes pour qui il compose font un tabac avec ses compositions. On cite à titre d'exemple le groupe Zingara qui se place dans le Top 30 R'n'B avec « Love's calling ».
En 1981, Lamont Dozier Change de label et signe chez ARC, où il sort l'album « Working on you » dans la même année. Les singles « Cool me out », « Nobody told me » et « Too little too long » connaîtront un succès moyen.
La suite
Peu célèbre pour ses talents de chanteur mais très adulé en tant qu'auteur-compositeur, Lamont Dozier Change régulièrement de maison de production. Au début des années 80, Il s'installe en Angleterre avec sa femme et ses enfants, où il collabore avec un grand nombre d'artistes britanniques, dont Alison Moyet, Eric Clapton, Simply Red ou encore Phil Collins.
Avec ce dernier, il co-écrit en 1988 la bande originale du film « Buster », d'où est tiré le single « Two hearts » qui sera récompensé d'un Grammy Award ainsi que d'un Golden Globe.
Renouant désormais avec le succès, il sort en 1991 un album à succès chez Atlantic, co-produit par Phil Collins . « Inside seduction » se vendra à grande échelle et replacera Lamont Dozier au rang de superstar.
Dans la même année, il décide de fonder sa propre boîte qu'il baptise Hithouse Records. En 2002, il y sort l'album « Lamont Dozier... An american original » qui sera nominé aux Grammy Awards.
Par la suite, il continuera à produire et à écrire pour d'autres artistes dont Kanye West, Dave Stewart, Joss Stone ou encore Solange Knowles.
Parmi les plus belles lettres de noblesse de Lamont Dozier, on cite une inscription au Rock and Roll Hall of Fame ainsi qu'au Songwriter's Hall of Fame. Parmi les chansons qu'il a écrites, aussi bien pour son compte que pour celui des autres, on compte près d'une cinquantaine de hits classés numéro un des charts.
À titre d'exemple, on cite les grands standards tels que « How sweet it is (To be loved by you) », « Baby I need your loving », « You can't hurry love », « It's the same old song » ou encore « Reach out/I'll be there ».
De nombreux artistes contemporains comme Notorious B.I.G., Tupac Shakur, Nas ou encore Mary J. Blige, Usher et Linkin Park sampleront plus tard ses plus grand tubes.