"A nous la petite anglaise"... Compositrice, chanteuse et actrice,
Petula Clark est adoptée très tôt et très jeune par le public mais
également par les plus grands auteurs français. Qui n'a pas fredonné "Downtown" ?
Boris Vian et Serge Gainsbourg, notamment, écrivent pour cette artiste de légende.
L'aventure commence dès neuf ans pour Petula, du moins à la radio où
elle anime l'émission "Pet's parlour". Deux ans plus tard, elle
effectue ses débuts sur les planches et à douze ans Maurice Elvey lui
offre son premier rôle au cinéma dans "Medal for the general". Elle
récidive avec "London town" en 1946.
Les activités de Petula Clark ne
s'arrêtent pas là. Durant la seconde guerre, accompagnée de Julie
Andrews, elle donne plus de cinq cent concerts pour les militAIRes. Ses
prestations lui ouvrent par ailleurs les portes de la télévision, une
fois la paix revenue. Elle en profite également pour enregistrer son
premier tube en 1954. "The little Shoemaker" est un succès en
Angleterre mais également en Scandinavie.
En 1975, l'artiste traverse
la Manche et débarque en France avec une série de titres qu'elle
interprète en français : "Allo mon coeur" (1958) et "Java pour
Petula" écrite par un certain Boris Vian. Sa notoriété est
grandissante si bien que Petula Clark s'offre l'Olympia en 1960 alors
que les succès s'enchaînent : "Roméo" ou encore "Yaya twist". Elle
devient même l'égérie de Serge Gainsourg qui lui offre "Vilaine fille,
mauvais garçon", "O ô sheriff" et évidemment "La gadoue" qu'elle
chante dans le "Sacha Show" de Sacha Distel avec qui elle fait une
tournée en Belgique.
Artiste aux talents multiples
A partir de 1964, la carrière de Petula Clark prend une toute autre
dimension avec le succès international de "Downtown", une chanson
qu'elle doit à Tony Hatch avec qui elle a déjà travaillé en France et
en Angleterre. Le compositeur et arrangeur lui fait d'abord écouter les
premiers accords d'un titre encore inachevé qu'il destine au groupe The
Drifters. Séduite, Petula Clark n'attend plus que les paroles pour en
fAIRe le tube que l'on connaît. Un succès, interprété en quatre
langues, qui se prolonge en Italie, aux Pays-Bas, en Allemagne, en
Australie et même en Afrique.
Nouvelles réussites en 1965 avec "My
love" ainsi qu'avec "This is my song" en 1967, tiré du film de
Charlie Chaplin "La comtesse de Hong-Kong".
Petula Clark n'en oublie pas pour autant sa carrière d'auteur, sous son
pseudonyme masculin, Al Grant, et écrit "Heart" repris par les
Remains et "You're the one" pour les Vogues. Franck Sinatra reprend,
lui, "Call me".
Retour au cinéma avec notamment "Goodbye Mr. Chips" en 1969 ou encore "Never never land" en 1981.
C'est cette même année qu'elle effectue son retour au théâtre à Londres
avec "The sound of music" ("La mélodie du bonheur").
Neuf ans plus tard, toujours très inspirée, elle co-écrit la comédie
musicale "Someone like you" et en 1993, elle figure dans "Sunset
Boulevard", avec lequel elle part en tournée de 1995 à 2001.
En 2007, l'artiste revient avec "Duets" qui regroupe quinze duos dont "Lead Me On feat" avec Sacha Distel , "Windmills of Your Mind feat" avec
Michel Legrand, "I'm a Woman / Wedding Bell Blues feat " avec Peggy Lee
ou encore "On the Path of Glory feat" avec Harry Belafonte, qui fut
l'un de ses mentors.
Depuis, régulièrement, Pétula Clark se produit dans des galas et permet à ses fans de revivre "l'âge tendre" des années 60.