Chanteuse de soul et actrice de talent, Phyllis Hyman
est l'une des icônes intemporelles de la musique afro-américaine.
Décédée le 30 juin 1995, elle s'est rendue célèbre grâce à des chansons
comme « Don't wanna Change the world », « Living
all alone », « Can't we fall in love again
», ou encore « Funny how love goes ».
Les débuts
Phyllis Linda Hyman voit le jour le 6 juillet 1949 à
Philadelphie, Pennsylvanie et grandit dans le St. Clair Village à
Pittsburgh. Très jeune, elle fréquente une école de musique et y
commence son apprentissage.
En 1971, après l'obtention de son diplôme, elle commence sa carrière
professionnelle au sein du groupe New Direction. Après une tournée
nationale, ce premier groupe se sépare et Phyllis Hyman
s'en ira rejoindre le groupe All The People.
Elle collaborera également avec le groupe local The Hondo Beat
et fera à la même époque, une apparition dans le film « Lenny
», sorti en 1974. Par la suite, elle sera pendant deux ans à la tête du
groupe Phyllis Hyman and the P/H Factor, avant de
déménager à New York City.
Dans sa nouvelle ville, elle commence par s'illustrer comme choriste
auprès de Jon Lucien et comme chanteuse dans divers
clubs. Elle se fait remarquer par Norman Connors,
qui l'invite aussitôt à participer à l'enregistrement de son album « You
are my Starship ».
De leur collaboration naîtront plusieurs tubes, dont leur reprise de « Betcha
by golly wow! ».
Elle travaille ensuite avec Pharoah Sanders et se
penche en parallèle à l'élaboration de son premier album solo.
Son premier opus, éponyme, sort en 1977 chez le label Buddah Records
qui sera racheté plus tard par Arista Records.
Après la sortie en 1978 de l'album « Sing a song »,
elle sort l'année d'après l'album « Somewhere in my lifetime
» pour le compte cette fois-ci d'Arista, suivi la même année par « You
know how to love me ».
L'envol
Désormais considérée comme étant l'un des plus brillants éléments de la
scène montante de l'époque, Phyllis Hyman est
engagée en 1981 pour jouer pendant deux ans dans la comédie musicale de
Broadway intitulée « Sophisticated ladies » et
montée en hommage à Duke Ellington.
Elle recevra entre autres un Theatre World Award ainsi qu'une
nomination au Tony Award, pour son rôle dans cette pièce. Dans la même
année, elle sort le single « Can't we fall in love again
», qui est son premier hit inscrit dans le Top Ten.
Ce tube propulsera la vente de l'album du même nom, sorti cette même
année. Après la sortie de « Goddess of love », Phyllis
Hyman s'accorde un break dans ses enregistrements studios
surtout en raison des problèmes qui surviennent entre elle et son label.
Ainsi, elle n'enregistre aucune nouvelle Chanson et se contente de
faire quelques apparitions sur des bandes originales, des spots
publicitaires ou encore sur les albums des autres artistes, dont The
Whispers, The Four Tops, Chuck Mangione ou encore le pianiste
de jazz McCoy Tyner.
En 1985, libérée du contrat qui la liait avec Arista, Phyllis
Hyman commence à enregistrer son prochain album « Living
all alone », paraissant chez le label Philadelphia
International Records.
Propulsé par des titres comme « Old friend », « You
just don't know », « Screaming at the moon
» et « Living all alone », ce nouvel album se
vendra à grande échelle. Peu de temps après, elle apparaît dans les
films « School daze » et « The kill reflex
».
La consécration
Continuant de prêter sa voix aux albums de nombreux autres artistes,
comme Lonnie Liston Smith ou encore Grover
Washington Jr., Phyllis Hyman assure en
parallèle ses propres tournées internationales.
Elle sort son prochain album « Prime of my life »
en 1991, toujours chez Philadelphia International Records. Cet opus est
considéré comme son meilleur album, vendu à près de 500 000 copies,
certifié disque d'or et comportant entre autres le single « Don't
wanna Change the world » qui se classe numéro un du chart
R'n'B.
En 1995, Phyllis Hyman enregistre les morceaux de
ce qui sera le dernier album de sa carrière, intitulé « I
refuse to be lonely ».
Le 30 juin 1995, elle se suicide dans sa demeure new-yorkaise par
overdose de secobarbital et de pentobarbital. Phyllis Hyman
soufrait non seulement de dépression et d'alcoolisme, mais était
également émotionnellement lasse. Sa dépression se trouva surtout
alourdie depuis 1993, après qu'elle a perdu, en l'espace de seulement
un mois, sa mère, sa grand-mère et l'un des ses meilleurs amis.
En novembre 1995, cinq mois après sa mort, « I refuse to be
lonely » voit le jour. Trois ans plus tard, « Forever
with you », son second album posthume comportant ses
anciennes Chanson s non-publiées, est commercialisé.
Entre temps et par la suite, plusieurs compilations de ses meilleurs
tubes sortiront chez plusieurs labels de productions.