Pionnier du rock américain en version française, il fut le grand rival de Johnny Hallyday dans les années 60.
Richard Anthony est le fils d'un industriel turc. Durant les
premières années de sa vie, il a du suivre ses parents à travers le
monde : l'Egypte, l'Angleterre, l'Argentine, l'Espagne...Un signe
prémonitoire de ses succès internationaux.
En1951, il rentre en France
et s'inscrit au Lycée Janson de Sailly à Paris.
1956 est une année
décisive pour le futur chanteur: son père meurt, sa disparition le
pousse à se lancer dans la vie active. Il a 18 ans, le baccalauréat en
poche. Il devient représentant en électroménager.
1959, premiers succès
Il enregistre sa voix sur des musiques originales de Paul Anka, qu'il
transmet aux dirigeants d'EMI. Sa carrière démarre, nous sommes en
1958. Son premier 45 tours comprend quatre titres dont "You are my
destiny" de Paul Anka et "Peggy Sue" de Boddy Holly. Le succès n'est pas
immédiat, Richard Anthony est un précurseur du rock en français.
L'année d'après, en septembre1959, les ventes commencent à décoller
avec "Nouvelle Vague" adaptée d'un titre des Coasters, "The Cool
Cats".
Les sixties sont les années des plus grands succès de Richard Anthony ,
ce seront également celles de sa rivalité avec Johnny Hallyday en terme
de suprématie sur le rock français. Deux personnages qui se
différencient en tout, si ce n'est dans la qualité de leur oeuvre et
dans leur réussite.
L'influence des plus grands artistes
Son talent fut de coller à l'évolution de la musique, notamment
outre-atlantique, et de s'inspirer des grands artistes du moment pour
composer des tubes qui trouvèrent un public fidèle et nombreux. Ses
influences vont des Beatles à Ray Charles et des Rolling Stones à Bob
Dylan. Il place des dizaines de titres au sommet des hit-parades
français, suisse ou belge : "J'entends siffler le train", "Donne-moi
ma chance", "Fich' le camp Jack", "Itsy Bitsy petit bikini", "Et
je m'en vais", "Tu parles trop", "A présent tu peux t'en aller", "Ce monde", "Ecoute dans le vent", "Aranjuez mon amour" et bien
d'autres.
Une réussite internationale
Fort de sa réussite en France, il saura profiter de l'importance d'une
maison de production comme EMI pour lancer des titres à l'étranger avec
succès. Il chante en anglais, en allemand, en espagnol et en italien.
En 1970, il fonde sa propre maison de production, Tacoun.
Les années 70 et 80 seront celles des excès. Son train de vie est celui
d'un Prince du pétrole mais il se fait épingler par le fisc, qui le
contraint à payer près d'un milLion de francs sous 48 heures. Il ne
peut pas verser une telle somme, il est donc envoyé en prison. Il en
sortira rapidement pour s'expatrier aux Etats-Unis, à Los Angeles. Il
fera des allers-retours entre la France et les Etats-Unis pour finalement se poser à Cannes.
En 1993, EMI sort "L'Intégrale 1958-1970", comprenant dix CD. L'année
d'après, il publie ses mémoires sous le titre de "Il faut croire aux
Etoiles" (Ed. Michel Laffont).
En 1996, il réenregistre ses tubes pour la France mais aussi pour l’Espagne avec l’album "Sentimental". Il revient à nouveau en 2006 avec les tournées "Âge tendre et Têtes de bois" et pour l'an 2009 il veut sortir un nouvel album.