La liste des ventes de catalogues d’artistes majeurs s’allonge. Ce jeudi, Universal music a annoncé l’acquisition du catalogue des chansons de Sting. L’accord, qui avoisinerait les 250 millions de dollars, selon l’estimation des médias américains, comprend les titres solos du chanteur mais également ceux du groupe "The Police" entant qu’auteur-compositeur. Concrètement, le label américain percevra désormais les revenus et redevances liés aux œuvres de l'artiste, telles que Fields of Gold ou Every Breath You Take et Roxanne du temps de Police.
It's with great excitement that we welcome Sting’s acclaimed song catalog to the UMPG family. ❤️
— Universal Music Publishing Group (@UMPG) February 10, 2022
We are thrilled to work with Sting to further build his vast audience reach and strengthen the impact of his song catalog which includes everything from the Police to his solo work. pic.twitter.com/6drTSj9eqc
Dans un communiqué, Sting s’est félicité de ce rachat. "Il est absolument essentiel pour moi que l'ensemble de mon œuvre élise domicile là où elle est estimée et respectée", a-t-il déclaré. Cette vente majeure s’ajoute aux nombreuses autres qui animent l’industrie musicale depuis deux ans. Universal a ainsi acquis en décembre 2020 les droits d’auteur de Bob Dylan, quelques 600 chansons parmi lesquelles des monuments du rock comme Blowin' In The Wind, Knockin’ On Heaven’s Door ou Like a Rolling Stone.
Des contrats alléchants
De son côté, la major Sony, maison-mère du label de Bruce Springsteen, Columbia Records, a acquis récemment le faramineux catalogue de l’interprète de Born in the USA, ainsi que celui de Paul Simon, membre du duo Simon and Garfunkel. Warner a pour sa part acheté l’œuvre de David Bowie. Tandis que la société britannique Hipgnosis Songs Fund, dirigée par Merck Mercuriadis, ex-manager d'Elton John ou Iron Maiden, s’est montré particulièrement active ces derniers mois en s’emparant de tout ou partie des catalogues d’artistes comme Neil Young, Blondie, Fleetwood mac - à travers les droits détenus par la chanteuse Christine McVie -, ou encore Barry Manilow et Shakira.
Cette frénésie autour des cessions de droits de grands noms de la scène internationale intervient dans un contexte favorable au rachat qui stimule un marché au sein duquel les contrats peuvent atteindre le demi-milliard de dollars, comme celui passer entre Sony et Bruce Springsteen. De quoi susciter la réflexion auprès d’artistes dont les tournées ont été fortement perturbées par la crise sanitaire.