Supertramp naît de la rencontre de deux talents
L’histoire des groupes de renom qui ont marqué l’imaginaire et sont devenus légendaires au fil du temps démarre souvent par une association de talents. Si John Lennon n’avait pas rencontré Paul McCartney, difficile d’imaginer que Les Beatles allaient enflammer la planète entière. Il en va de même pour Supertramp. En 1969, difficile de croire que ce groupe alors inexistant allait marquer des générations et devenir un mythe de la musique rock. Mais le destin a bien voulu s’en mêler et provoquer une rencontre déterminante. Cette année-là, Rick Davies doit faire face à l’échec de son groupe The Joint et se lancer dans un nouveau projet avec le soutien financier de Stanley August Miesagæs, dit "Sam". Il organise alors une audition qui va finalement changer sa vie. C’est par ce biais qu’il fait la connaissance d’un jeune chanteur nommé Roger Hodgson. Charmé par sa voix, Rick Davies l’intègre à un groupe qui compte aussi dans ses rangs Robert Millar et Richard Palmer. C’est d’ailleurs ce dernier qui aura l’idée de rebaptiser le groupe Supertramp, après des débuts sous le nom de Daddy, en s’inspirant du roman "The Autobiography of a Super-Tramp" de William Henry Davies.
Quand Supertramp peine à se faire un nom
Si certains artistes ou groupes connaissent une ascension fulgurante et se retrouvent immédiatement sur le devant de la scène, tel n’a pas été le cas pour Supertramp. Sans le soutien financier de "Sam", il y a fort à parier que l’aventure aurait tourné court. Mais grâce à leur mécène, les membres du groupe peuvent subsister et se produire plusieurs fois par semaine sur une petite scène de Munich. Vient ensuite le temps de regagner le Royaume-Uni, leur terre natale, et de décrocher un contrat auprès de la société A&M Records, une fois encore grâce à leur ange gardien "Sam". C’est ainsi qu’un premier album, sobrement intitulé "Supertramp", voit le jour en 1970. Les textes sont essentiellement écrits par Richard Palmer, Rick Davies et Roger Hodgson étant aux manettes pour la partie instrumentale. Mais si cet album est aujourd’hui reconnu comme un élément fondateur par les fans du groupe, il est bien loin de rencontrer le succès et les ventes sont modestes, bien loin des records à venir.
Quelques années de galère avant la consécration pour Supertramp
Après ce que l’on peut appeler un échec, Rick Davies et Roger Hodgson décident d’un commun accord d’explorer de nouveaux genres musicaux, une diversité qui deviendra une marque de fabrique pour Supertramp qui s’est essayé à divers styles au cours de son existence. De nouveaux membres font leur apparition alors que Richard Palmer et Robert Millar plient bagage. C’est ainsi que sort l’album "Indelibily Stamped" en 1971. Mais là encore, le grand public n’adhère pas et Supertramp peine à décoller. Le groupe est alors au bord de la rupture et tout aurait pu s’arrêter là. Mais Roger Hodgson et Rick Davies ont de la suite dans les idées. Autour d’eux, de nouveaux musiciens font leur apparition et ils reprennent le travail commun après quelques expériences en solo. Il leur faut patienter encore un peu, jusqu’à la sortie de l’album "Crime of the Century" (1974) qui va enfin dévoiler au monde le talent d’un groupe qui a depuis enchaîné les succès et multiplié les records.