Suzanne Vega est considérée comme l’une des plus brillantes songwriters de sa génération, dans la lignée de Leonard Cohen et de Joan Baez .
Inspirée par Lou Reed et le revival folk des années 1950, cette New- Yorkaise a su s’imposer dès son premier album, et bénéficiera tout au long de sa carrière de l’appui des critiques.
New York
Suzanne Vega est née le 11 juillet 1959 à Santa Monica, en Californie. Elle déménage à l’âge de deux ans avec ses parents pour aller s’installer à New York.
La jeune fille passe son enfance dans le Spanish Harlem et l’Upper West side de New York et est immergée très tôt dans la culture new yorkaise.
Initiée à la musique par des parents amateurs de folk, de jazz et d’artistes de la Motown, Suzanne Vega commence, dès l’âge de 11 ans, à composer ses propres chansons, s’accompagnant à la guitare.
Par la suite, elle étudie la dance à la «High school for the performing arts », et la littérature à l’université, se produisant le soir dans les clubs new yorkais. Ces débuts restent jusqu’à la fin des années 1970 timides. Mais c’est en 1979, alors qu’elle assiste à un concert de Lou Reed, que Suzanne Vega décide de se consacrer pleinement à l’écriture, admirative des textes et de la musique de l’artiste.
Premier contrat avec A&M Records
Après plusieurs refus de maisons de disques, Suzanne Vega signe en 1984 chez la maison de disque A&M Records, où elle enregistre son premier album avec Lenny Kaye, le guitariste de Patti Smith.
De cet album éponyme, salué par la critique, sortent des titres comme « Marlene on the wall ». Le réalisme et l’originalité de ses textes lui permettent de fidéliser rapidement un public.
En 1987, suit le deuxième album « Solitude Standing », produit une nouvelle fois par Lenny Kaye et Steve Addabbo.
Le disque est, en peu de temps, numéro 2 en Angleterre et se place en 11e position aux Etats-Unis.
Pour « Solitude standing », la New Yorkaise est nominée dans trois catégories au Grammy Awards dont « album de l’année ».
Le single « Luka » attire notamment l’attention du public et des critiques par la poésie à travers laquelle la chanteuse aborde un sujet sensible et douloureux, celui d’un enfant maltraité.
Pour son 3eme album « Day of open hand », la chanteuse collabore avec Anton Sanko et le compositeur minimaliste Philip Glass qui réalise les arrangements.
L’affaire « Tom’s Diner »
Courant de l’année 1991, deux producteurs britanniques, surnommé « DNA », reprennent illégalement le morceau, « Tom’s Diner », extrait de l’album « Solitude Standing » et le sorte sous le titre « Oh Suzanne ». La chanteuse autorise la diffusion de cette version, mais sous son nom original. C’est une réussite pour Suzanne Vega, puisque le titre devient disque d’or.
Poussée par ce succès, l’artiste sort un nouvel album « 99.9F », en 1992, disque qui remporte le New York Music Award du meilleur album rock. Ce dernier opus, plus électronique, rencontre cependant moins de succès que ses précédents. Elle poursuit quatre ans plus tard avec « Nine objects of desire », disque considéré comme plus mature que les précédents.
Parallèlement, la chanteuse publie, en 1999, “Passionate Eye ", livre regroupant poèmes, écrits de l’artiste mais aussi papiers journalistiques. A travers cet ouvrage, Suzanne Vega revient à une de ses passions depuis l’adolescence, la littérature.
Retour après 5 ans d’absence
Suzanne Vega reste absente durant quelques années des médias, prenant du temps pour élever sa fille.
Après cinq ans d’absence, l’artiste revient en septembre 2001 avec « Song in red and gray », signé chez Interscope. Dans cet album, la chanteuse puise dans les influences qu’ils l’ont marquées à ses débuts, à savoir le musique folk.
Après plus de 20 ans de carrière, Suzanne Vega produit chez Blue Note, le disque « Beauty&crime » en 2007. Elle évoque à travers cet album, plus personnel, sa vie à New York et le traumatisme vécue après la mort de son frère.