Sous l'impulsion des Animals le rythm and blues noir américain a connu une véritable révolution dans les années 60. Leur reprise de "The house of the rising sun" a fait le tour du monde.
The Animals, un nom hérité d'un jeu de scène sauvage ou encore d'Animal
Dog, un vétéran au passé trouble... autant d'histoires qui tentent
d'expliquer l'origine du nom de ce groupe qui se forme en 1963 à
Newcastle en Angleterre.
Il y a d'abord Eric Burdon, le chanteur, amateur de trombone, qui commence par se produire avec des musiciens de jazz.
John Steel, lui, joue de la trompette mais également de la batterie.
Ils ont en commun la Passion du jazz, du rythm and blues et du rock and
roll.
L'accord musical se concrétise plus encore, lorsqu'ils font appel à
Bryan "Chas" Chandler, le bassiste, Alan Price, le pianiste, et
Hilton Valentine, le guitariste... Les Animals, qui se font appelés
dans les premiers temps The Alan Price R&B Combo, sont enfin au
complet.
Dès 1963, ils se produisent en Allemagne avant d'adapter l'année
suivante un classique du blues, "Baby let me take you home". Un
premier titre qui leurs ouvrent les portes d'une tournée en Angleterre,
où ils se produisent notamment aux côtés de Chuck Berry. L'occasion
pour le groupe de sortir "House of rising sun", une nouvelle
adaptation notamment interprétée par Joan Baez. Le chanson se place en
tête des hits parade aux Etats-Unis. Le succès est également
international. En France, elle devient avec Johnny Hallyday "Les
portes du pénitencier".
Après diverses reprises de blues, notamment de John Lee Hooker, The
Animals enregistrent une première composition originale, "I'm crying".
En 1964 toujours, sort leur premier album, "The Animals" suivi d'un
deuxième volume l'année suivante qui contient "Don't let me be
misunderstood".
Rupture consommée
C'est à la suite de ce nouveau succès qu'Alan Price décide de quitter
la formation pour entamer une carrière solo. Il est remplacé par un
pianiste de formation classique, Dave RowBerry, alors que sort "It's
my life", un autre classique.
Les tensions, qui commencent à transparaître, conduisent à un nouveau
départ, celui de John Steel qui laisse sa place à Barry Jenkins. L'ex
du groupe des Nashville Teen est le seul à rester fidèle à Eric Burdon.
Dès lors, les intonations se font plus psychédéliques (une vague qui
déferle en particulier sur la côte Ouest des Etats-Unis) notamment lors
de leur ultime concert donné à Newcastle en 1968.
Néanmoins, sous la houlette de Bryan "Chas" Chandler, désormais
mAnager de Jimi Hendrix, la formation initiale se retrouve en 1976 sur
le disque au titre évocateur, "Before we were so rudely interrupted".
Sept ans plus tard, nouvelles retrouvailles sur "Ark", qui ne rencontre pas l'écho de leur précédent disque.
En revanche, la compilation, "The greatest hits live", sortie l'année
suivante, permet aux fans de revivre les heures glorieuses des Animals.
Le groupe qui fait l'objet de deux best of en 1990. "The complete
Animals" rassemble une quarantaine de chansons enregistrées entre 1964
et 1965, tandis que "Inside looking out" réunit des titres de la
période allant de 1965 à 1966 ainsi que des chansons d'Eric Burdon.
Autant de compositions, ou presque, que la formation reprend lors de son passage au New Morning en mars 2008. Une scène que le groupe retrouve en avril 2009 lors de sa venue en France. Une tournée qui passe également par Avignon ou encore Brest.