Associés à l'ère hippie et à la musique californienne de la fin des années 60, les Mamas and the Papas, ont marqué par leurs chansons pop inspirées par le folk ou encore le gospel. "California dreamin'" et "Monday, Monday" sont entrés dans la légende à l'instar des titres des Byrds ou des Beach Boys, qui ont été les seuls groupes américains de l'époque à pouvoir rivaliser avec les formations britanniques, comme les Beatles.
La liste est longue... Avant les Mamas and the Papas il y a eu les Even Dozen Jug Band, les Mugwumps ou encore les Lovin'Spoonful qui sont finalement devenus les Mamas and Papas. Le nom de la formation, qui est alors composée de John et Michelle Phillips (mariés au début du groupe), Cass ElLiot ainsi que de Denny Doherty, s'inspire pour leur nom des Hell's Angels qui avaient coutume d'appeler leurs petites amies, les "mamas"...
Mais déjà, le groupe connaît son premier succès avec "California dreamin'". Ce désormais classique de la pop, également riche en sonorités folk et gospel, inspire Pierre Delanöe qui adapte le texte et qui devient "La terre promise" avec Richard Anthony .
A la faveur de "California dreamin'", les Mamas and Papas gagnent en notoriété sur la scène internationale. Ils enregistrent leur premier album, "If you can believe your eyes and ears", en 1966. Ecrit et enregistré à la dernière minute, "Monday, Monday", extrait de ce disque, deviendra aux Etats-Unis le plus grand succès du groupe, qui est alors l'un des étendards du mouvement hippie... précurseurs, les membres des Mamans and Papas vivent déjà en communauté. Une organisation qui va de réussites en réussites : "I saw her again", "Words off love" ou encore "Dedicated to the one I love" (initialement interprété par les Shirelles). Les albums "Cass, John, Michelle and Denny" en 1966 et " The Mamas and the Papas deliver", l'année suivante, portent la formation aux nues.
La débandade
Et pourtant... les Mamas and the Papas traversent une période de crise avec les différents qui opposent le couple John / Michelle. La chanteuse va même jusqu'à quitter le groupe durant un mois. John, lui, tombe dans le côté obscur en 1967 avec "Creeque alley", l'ultime succès des Mamas and Papas qui évoque leurs débuts difficiles.
Pour tenter de regagner du terrain, la formation se produit au Festival de Monterey la même année... en vain, les prestations de Jimi Henrix, Otis Redding ou encore des Who éclipsent la leur.
En 1968, les Mamas and the Papas sont déjà séparés lorsque sort leur disque éponyme, qui ne connaît pas le succès escompté. Trois ans plus tard toutefois, des raisons purement contractuelles obligent le groupe à se reformer pour l'album "People like us" qui ne séduit guère tant leurs membres ne sont plus en osmose.
C'est donc seule, que Mama Cass se relance notamment avec désormais célébrissime "Dream a little dream of me", avant de décéder prématurément d'une crise cardiaque en 1974.
Sans connaître le même succès, Denny Doherty et Michelle Phillips enregistrent des disques, tandis que John Phillips reforme en 1981 les Mamas and the Papas avec Denny Doherty, remplacé finalement par Scott Mc Kenzie, sa fille, Mc Kenzie Phillips, et Elaine Mac Farlane. Lors de leurs tournées, les fans sont nombreux ; pour autant, aucun album ne voit le jour. John Phillips et Scott Mc Kenzie écriront néanmoins l'un des succès des Beach Boys, "Kokomo" en 1988.