De son vrai nom Brian John Duffy, le batteur des Stranglers aurait très bien pu épouser une autre destinée que celle qui l’a lié, durant 40 ans, au groupe phare de la scène post-punk britannique. L’ainé du groupe s’approche de la quarantaine lorsqu’il fonde du côté de Guilford, dans le sud de l’Angleterre, The Stranglers.
Batteur de jazz semi-professionnel au tournant des années 1960, Jet Black connait par la suite une réussite en tant que chef d’entreprise grâce à une entreprise de crème glacée. C’est d’ailleurs dans les locaux professionnels de sa société que le groupe s’installe à ses débuts. Les Stranglers utiliseront également l’une des camionnettes de l’entreprise pour réaliser leurs premières tournées.
"Un rebelle aux multiples causes"
Jet Black ayant atteint une certaine stabilité financière ressent en effet le besoin de reprendre la batterie et fonde les Stranglers au milieu des années 1970. Véritable locomotive du groupe, ses connaissances musicales et son talent participent grandement à façonner le son des Stranglers qui connaitront un succès considérable, notamment au début des années 1980, avec les titres "Golden Brown", "No More Heroes", "Peaches", "Always the Sun", "Skin Deep" ou encore "Big Thing Coming". Le groupe placera notamment la quasi-totalité de ses 20 albums dans le top 40 des charts britanniques. Le titre "Golden Brown" atteindra, pour sa part, le top 10 du classement des singles dans de nombreux pays.
"Après des années de santé précaire, Jet en est enfin sorti. Il était une force de la nature. Une inspiration. Les Stranglers ne seraient pas advenus sans lui. Le plus savant des hommes. Un rebelle aux multiples causes. Dites bonjour à Dave pour moi", a commenté le bassiste et co-leader du groupe Jean-Jacques Burnel.
Selon le manageur de Jet Black, ce dernier est décédé "paisiblement" auprès de sa famille, ce lundi 6 décembre, dans sa maison de campagne située dans le nord du Pays de Galles.