Ce sont Brian Setzer, au chant et à la guitare, Slim Jim Phantom, à la batterie, et Lee Rocker, à la contrebasse, qui composent le groupe américain de rockabilly, qui en dépit de la vague pop qui déferle dans les années 80, va embraser les foules.
C'est sous le nom The Tomcats que le trio entame sa carrière en 1980 aux Etats-Unis. Le rockabilly de la formation ne séduit pas franchement les Américains. Aussi, pressés d'en "découdre" avec la reconnaissance et la popularité, le groupe " s'exile" en Grande-Bretagne. C'est à Londres qu'ils déposent finalement instruments et valises.
La patte des Stray Cats
Plusieurs mois seront nécessAIRes avant qu'ils n'enregistrent un premier single avec Dave Edmunds. Toujours rythmé par le rockabilly, ceux qui sont devenus les Stray Cats sortent un album éponyme en 1981. Le succès est immédiat en Grande Bretagne mais également en Europe.
Les Stray Cats, qui ne font décidément pas dans la facilité, n'entendent pas se laisser enfermer dans le rockabilly et propose un disque davantage rythm'n'blues : "Gonna ball", la même année.
Un changement de rythme qui semble perturber le public qui ne réserve pas le même accueil que pour leur précédent album.
Face à ce revirement, le groupe se tourne vers les Etats-Unis où il propose un disque qui rassemble quelques uns des titres de leurs deux premiers opus, "Built for speed", qui sort en 1982, avec un certain succès.
La séparation
Néanmoins, face à la relative déroute enregistrée en Grande-Bretagne, la formation revient à un rockabilly "pur et dur" avec "Rant n' rave", un an plus tard. Le genre musical est entre temps devenu obsolète aux oreilles de beaucoup. Les Stray Cats décident alors de se séparer en 1984.
Pour autant, les Stray Cats se reformeront régulièrement, notamment pour une tournée européenne en 2004 qui fera d'ailleurs l'objet d'un enregistrement : "Live in Europe". Quatre ans plus tard, ils seront encore sur les routes. Ils se produiront notamment au Zénith de Paris.
Carrières solos
Les membres des Stray Cats vont se lancer dans des carrières solos avec plus ou moins de réussite.
Lee Rocker et Slim Jim, d'abord.
Sans Lee Rocker mais avec Earl Slick, ils sortent deux albums en 1985 et 1986, sans rencontrer l'écho escompté.
Brian Setzer, lui, se lance, avec un bien plus grand succès, dans une carrière solo. En 1986, il sort "The Knife feels Like Justice" puis deux ans plus tard, "Live Nude Guitars", où les styles musicaux se mélangent.
Changement de cap en 1994, puisque l'artiste se lance avec l'ensemble de cuivres, "Brian Setzer orchestra", avec qui il enregistre "The Brian Setzer Setzer Orchestra" puis "Guitar Slinger" deux ans plus tard. Deux disques qui oscillent entre swing, jazz mais rock également.
Son album "Dirty Boogie" lui vaut en 1998, un large succès une fois encore mais surtout deux Grammy awards. Suivront : "Vavoom" (2000), "Brian Setzer '68 Comeback Special" (2001), dans lequel il rend hommage à Elvis Presley notamment à un spectacle donné par le King en 1968, "Boogie woogie Christmas" (2002) et "Dig that crazy Christmas" (2005) ou encore "Rockabilly riot" (2005), où sont rassemblés des standards des années 50 et 60.