The Walker Brothers est un trio de rock et de pop américain des années 1960 et 1970.
Formé aux États-Unis, le groupe va débarquer au Royaume-Uni où ses musiciens vont asseoir leur popularité grâce à leurs hits « Make it easy on yourself » et « The sun ain't gonna shine anymore ».
Garçons de Hollywood
The Walker Brothers est formé à Los Angeles, Etats-Unis en 1964 par le chanteur et guitariste John Maus ou John Walker, le chanteur et bassiste Scott Engel alias Scott Walker et le batteur Gary Leeds ou encore Gary Walker.
Auparavant, les trois musiciens faisaient partie d'autres groupes, Scott Engel jouait avec The Routers et Gary Leeds était avec The Standells. Peu avant leur rencontre, Scott Engel était bassiste du groupe de John Maus qui occupait le Gazzari's Club de Hollywood, où les trois musiciens se croisent un soir.
Ensemble, ils vont adopter le nom de The Walker Brothers qui leur plaît même s'ils n'ont aucun lien familial. Puis, pour leur premier show, ils se présenteront sur la scène américaine dans l'émission télévisée « Hollywood-a-gogo » très suivie aux États-Unis.
Après une tournée avec un autre groupe au Royaume-Uni, Gary Leeds suggère à ses deux amis de faire carrière sur la scène anglaise. Les trois musiciens se rendent ainsi à Londres en février 1965 grâce au soutien d'un parent de Gary Leeds.
Arrivés à destination, ils sont chaleureusement accueillis par le producteur Johnny Franz. En peu de temps, ils se produisent dans les quatre coins du Royaume-Uni et signent un contrat discographique avec Philips Records.
Stars du Royaume-Uni
Leur premier single « Pretty girls everywhere », chanté par John Maus connaît un certain succès. Ils enchaînent alors avec « Love her » mais cette fois, ce sera Scott Engel qui tiendra le micro.
Le single passe bien sur les stations radio anglaises et figure immédiatement dans le Top 20 du UK Singles Chart en juin 1965. Par la suite, le groupe fait une reprise de « Make it easy on yourself », une ballade de Bacharach et David enregistrée auparavant par Jerry Butler.
Interprétée par Scott Engel et arrangée par Ivor Raymonde, la Chanson a été réalisée avec tout un orchestre composé de plusieurs musiciens tels que Big Jim Sullivan et Alan Parker, dans le style de Phil Spector.
Dès le mois d'août 1965, « Make it easy on yourself » fait son entrée dans le UK Top 10 et grimpe au sommet du classement. La même année, le single fait un carton aux États-Unis et arrive à la 16ème place du US Billboard Hot 100 chart.
Devenue un hit international, la pièce vendra environ 250 000 exemplaires au Royaume-Uni et plus d'un million d'exemplaires dans le monde entier, remportant un disque d'or. Plus tard, le groupe propose le hit « My ship is coming in » classé numéro 3 au UK chart.
En mars 1966, pour la deuxième fois, The Walker Brothers dominent pendant six mois le hit parade britannique avec leur tube « The sun ain't gonna shine anymore ».
Bye bye
Les Walker Brothers deviennent très populaires au Royaume-Uni. Leur fan club dépasse celui des Beatles et Scott Engel devient le chouchou des jeunes filles. Par contre, ils auront moins de succès dans leur pays natal puisque « The sun ain't gonna shine anymore » ne figurera que dans le US Top 20.
Au fil des jours, Scott Engel prend les rennes dans le choix des Chanson s et pour les arrangements, The Walker Brothers continuent alors à faire un tabac au Royaume-Uni de 1966 à 1967 mais commencent à enregistrer un certain déclin commercial.
La musique pop n'étant plus très en vogue, The Walker Brothers perdent petit à petit leur part de célébrité. Vers la fin de 1967, les pressions de la vie de stars, les tensions internes et les différences artistiques viennent ternir l'image du groupe.
Scott Engel est victime de dépression et tente de se suicider, heureusement qu'il trouve refuge dans un monastère. Après une tournée au Japon en 1968, le groupe éclate et les trois musiciens poursuivent chacun une carrière solo.
Contre toute attente, le groupe se réunit de nouveau en 1976 et atteint le UK Top 10 avec le hit « No regrets », fruit de leur collaboration avec Tom Rush. Seulement, les trois albums qui succèdent vendent très peu aussi les musiciens préfèrent se relancer dans leur carrière solo.