Retour gagnant après une longue absence
Véronique Sanson sort son single «Et je l’appelle encore» en septembre 2016. Il est issu de son 16e album studio « Digne, dingues, donc... », sorti deux mois plus tard, en novembre. Cela faisait six ans que la chanteuse n'avait plus publié d'opus original, préférant se concentrer sur des tournées, une compilation et la remastérisation de son tout premier CD, « Amoureuse » (1972),réalisé avec Michel Berger, dont elle fut l’une des muses, et dontelle partagea la vie. Il faut donc attendre 2016 pour que la chanteuse renoue avec l'inspiration et dévoile une chanson poignante.
Sa mère Colette, « une femme inoubliable »
Véronique Sanson s'est confiée sans fard, ces dernières années, sur le décès de sa mère, dont elle était très proche. Le 5 février 2017, elle était revenue sur le sujet dans une interview accordée au « Monde », décrivant la souffrance induite par cette perte et la difficulté à réellement surmonter l'épreuve : « Elle est partie il y a dix ans, on m’a enlevé ma mère, c’est un cambriolage, le vide est monstrueux. J’ai passé des années à faire semblant de rien, et puis ça m’est retombé dessus d’un seul coup ». Le besoin de s'exprimer est donc passé par la très nostalgique chanson « Et je l’appelle encore » (2016), mais aussi par la confirmation dans l'émission « On n'est pas couché » du samedi 4 mars 2017, qu'elle avait « aidé » sa maman à partir.
Un hommage plein de mélancolie
Véronique Sanson livre donc avec « Et je l’appelle encore » (2016), une chanson dans la veine de ses plus grands succès, dénuée d'artifices et laissant la place à son timbre unique porté par un piano et des cordes. La chanteuse évoque un lien indissoluble que la mort n'est pas parvenue à rompre : «J'pensais pas pouvoir le faire / Sans avoir appelé ma mère / D'abord / Et je l'appelle encore». Un morceau qui rappelle en filigrane la personnalité sans cesse au bord de la rupture de la chanteuse, capable d'allier une inaltérable vitalité et une sensibilité à fleur de peau.