Osvaldo Nicholas Ferrara mieux connu sous le nom de Waldo
de Los Ríos est un musicien argentin né le 7 septembre 1934 à
Buenos Aires.
Artiste de génie, Waldo de Los Ríos est un vrai
touche-à-tout dans le monde de la musique avant de se suicider le 28
mars 1977 à Madrid.
Musicien de talent
La musique, Waldo de Los Ríos est tombé
dedans alors qu'il était petit. En effet, sa mère Martha de
Los Ríos était une fameuse chanteuse de son époque tandis que
son père était également musicien. C'est donc tout naturellement que le
jeune Waldo de Los Ríos intègre le
Conservatoire en Argentine pour apprendre la composition et
l'arrangement.
Il a ainsi étudié auprès de grands maîtres de la musique comme Teodoro
Fuchs, Lita Spena ou encore Alberto Ginastera.
A l'age de 24 ans, il débarque aux États-Unis et se prépare à
poursuivre une carrière musicale avant d'émigrer quatre ans plus tard
en Espagne. Par la suite, Waldo de Los Ríos décide
de monter le groupe Los Waldos avec quatre autres
musiciens à savoir Cecar Gentili aux claviers, Roberto
Stella à la batterie, Willy Rubio à la
guitare, Alberto Carbia à la basse tandis que
lui-même se met au piano.
Le répertoire du groupe était composé de chansons folk argentines
qu'ils ont réarrangées pour leur donner des sonorités plus modernes.
Le groupe sort ainsi trois albums « Los waldos », «
Waldo de Los Rios en Europa » et « Folklore
dinámico », sorti en 1966.
De la musique au septième art
Après quelques années passées au sein de Los Waldos, Waldo de
Los Ríos décide enfin de voler de ses propres ailes. C'est
ainsi qu'il signe avec la maison de disques Hispa-Vox et sort son
premier album solo, « España Electrodinámica Vol. 1 »
qui paraît également en 1966.
Parallèlement à sa carrière solo, Waldo de los Ríos
s'intéresse également au cinéma et compose la musique du film Savage
Pampas. Après trois autres albums sortis dans la deuxième
partie des années 60, l'artiste revient une nouvelle fois en tant que
compositeur de musique de film dans « La residencia
» de Narciso Ibáñez Serrador avec Lilli
Palmer.
Par ailleurs, le compositeur semble avoir une prédilection dans le
registre des films d'horreur étant donné que « La residencia
» est un film du genre. Ainsi, les prochains travaux de Waldo
de Los Ríos dans les musiques de films s'apparentent tous au
même genre, tels « Murders in the Rue Morgue » ou
encore « A town called hell ».
Waldo de Los Ríos dans la cour des grands
En 1970, Waldo de Los Ríos
fait sensation avec la sortie de son adaptation de la célèbre oeuvre de
Ludwig van Beethoven « Hymne à la joie ».
Le single est un véritable hit et obtient un grand succès dans les
charts européens et américains.
Le morceau accompagne l'album « Sinfonías » qui
obtient un succès sans précédent et se met en pôle position des
meilleures ventes d'album en Espagne. Un an plus tard, il remet ça avec
la « Symphonie N°40 » de Wolfgang
Amadeus Mozart qui entre au top 10 de la majorité des charts
européens.
La même année, il sort l'album « Mozartmania ».
Suivent ensuite de nombreux autres compositions et arrangements ainsi
qu'un bon nombre d'albums comme « Oberturas » ou
encore « Conciertos ».
Avec plus d'une corde à son arc, Waldo de Los Ríos
compose également pour divers artistes tels Mari Trini,
Paloma San Basilio, Miguel Rios, Alberto Cortez ou encore Facundo
Cabral pour ne nommer qu'eux.
Alors qu'il est au sommet de son art, Waldo de Los
Ríos est victime d'une dépression aiguë tel qu'en 1977, il
décide de mettre fin à ses jours. Sa veuve, Isabel Pisano,
une journaliste uruguayenne a sorti l'autobiographie « El
amado fantasma » parue en 2002, dont certains passages
retracent la vie de son mari.
Le dernier album de Waldo de Los Ríos, « Corales
» sort l'année même de sa mort, à titre posthume.