Chanteur, guitariste et compositeur de musique country et pop, Willie Nelson aura été l'initiateur du style Outlaw à Nashville. Un style musical avec lequel il s'illustre dès les années 70 en collaborant notamment avec Bob Dylan ou encore Neil Young.
Bercé par le jazz, le blues ou encore le honky tonk que chérissent ses grands
parents qui l'élèvent près de Dallas, Willie Nelson , qui s'initie à la guitare
avant de chanter dans des bars tout en vendant des bibles pour survivre, sert
en Corée en 1952. C'est quatre ans plus tard qu'il enregistre son premier
titre, « Lumberjack ».
Mais c'est à Nashville que l'artiste entend faire carrière.
Bassiste de Ray Price, il lui compose « Night life » qui ne tarde pas à devenir
un succès.
Des succès, Willie Nelson va en accumuler mais davantage en qualité d'auteur
comme avec « Hello walls » pour Faron Young, « Crazy » pour Patsy Cline et «
Pretty paper » pour Roy Orbison.
Nous sommes en alors en 1963, la carrière d'interprète de Willie Nelson peine a
démarrer en dépit de disques qui s'enchaînent (« And then I wrote »,
« Texas in my soul » ou encore « Yesterday's wine »).
Quelque peu dépité, l'artiste part s'installer dans le Tennessee pour y élever
des cochons.
La parenthèse se referme en 1971 lorsqu'il revient au Texas où il s'initie aux
oeuvres de Kris Kristofferson et Waylon Jennings ainsi qu'aux pratiques du
mouvement hippie... « Le Willie Nelson » nouveau est arrivé... Barbe,
cheveux longs et bandAna aux couleurs américaines.
Sans foi, « outlaw »
L'artiste renoue également avec le succès, cette fois en tant qu'interprète.
« Stay all night », « After the fire is gone » et « Blue
eyes crying in the rain » sont autant de succès en 1974 et 1975.
Souhaitant prendre le contre pied d'une musique country qui serait l'apAnage de
la ville de Nashville, il lance le « Outlaw » qui s'illustre dans
l'album « Wanted: The Outlaws! » avec Jessi Colter et Tompall Glaser
en 1976. Le disque est le premier album de country à devenir disque de platine
Deux ans plus tard, Willie Nelson se lance dans des reprises des années 30 et
40 avec « Stardust », qui remporte un très vif succès.
Après s'être produit avec les Highwaymen aux côtés de Waylon Jennings et Johnny
Cash, le chanteur se fait acteur. Il joue notamment dans " Le cavalier
électrique " de Sydney Pollack en 1979, « Honey suckle Rose » de
Jerry Schatzberg en 1980 dont sera d'ailleurs extrait le titre « On the
road again ». Il revient au cinéma en 1998 avec « Des hommes
d'influence » de Barry Levinson.
Carrefour des destinés
Au début des années 90, l'horizon s'obscurcit pour Willie Nelson .
Après la sortie de son album, « Clean shirt », le chanteur, en
délicatesse avec le fisc, est contraint de vendre nombre de ses biens. Pour
pourvoir aux demandes du fisc, il enregistre en 1992, dans des conditions
minimalistes, un double album, « Who'll buy my memories » sur lequel
figure quelques uns de ses succès.
Introduit au Country Music Hall of Fame en 1993, il enchaîne avec des titres
qu'il enregistre avec les artistes les plus éminents, parmi lesquels : Bob
Dylan, Paul Simon ainsi que Bonnie Raitt.
En 1998, c'est la sortie de « Teatro » dans lequel il chante avec
Emmylou Harris. Suivront « Great Divide » quatre ans plus tard ou
encore « Outlaws and Angels » en 2004.
Double actualité en 2008 pour Willie Nelson , d'abord avec la sortie de « Moment
of forever », fort de treize nouveaux titres. Son attrait pour les voyages
et les tournées, qu'il n'a jamais abandonné, le mène à Paris où il se produit sur
la scène du Grand Rex en mai.