Dans la lignée d'Otis Redding, Wilson Pickett s'est imposé dès le milieu des années 60 en interprétant des titres rythm and blues et soul. Parmi ses chansons, aujourd'hui devenues des classiques, "In the midnight hour".
C'est le gospel qui commence par s'imposer à Wilson Pickett . Très jeune, il se produit dans une chorale de
l'Alabama, où il réside. Il y inteprète des classiques de la musique noire
avant d'être remarqué par l'un des membres des Falcons, Willie Schofield, qui
lui propose de remplacer le chanteur du groupe de rythm and blues, Eddie Floyd.
Chanteur, Wilson Pickett s'improvise également auteur pour le titre "I found a love" en 1962.
Interprète et compositeur, Wilson Pickett fait imposer la formation avant de poursuivre en
solo. Dès son deuxième simple le succès est au rendez-vous. "If you need
me" se classe en tête des ventes. Le titre sera d'ailleurs repris par
Salomon Burke et les Rolling Stone.
La notoriété du chanteur va dépasser les frontières avec "In the midnight
hour" en 1965. Une chanson qui scelle le style Pickett : cris et
gémissements qui donnent à ses interprétations un caractère pour le moins
sensuel.
L'année suivante le succès se confirme avec "634 - 5793 (Soulsville,
USA)" et "Land of 1000 dances", un standard de Chris Kenner.
Les albums s'enchaînent également avec la même réussite, "The exciting Wilson Pickett " (1966), "The wicked Pickett"
et "The sound of Wilson Pickett ", toujours en 1967. L'année suivant sortent
deux autres disques en collaboration avec Bobby Womack, "I'm in
love" et "Midnight mover".
Habitué au rythm and blues et à la soul, le chanteur s'essaye à une reprise des
Beatles, "Hey Jude". Il surprend quelque peu par son interprétation
qui fait de Jude une femme alors que dans le titre initial Jude correspond au
nom de fils de John Lennon , Julian.
Par la suite le caractère "sexuel" que Wilson Pickett donne à ses chansons perd quelque peu de sa
superbe. Le chanteur préfère enchaîner avec les compilations :
"Best of Wilson
Pickett", "The very best of Wilson
Pickett".
L'artiste revient, mais cette fois
sur un rythme plus disco, avant d'intégrer en 1981 le Soul Clan, aux côtés de
Solomon Burke, Ben E. King, Joe Tex et Don Covay. Après plusieurs
concerts la formation se sépare.
Dès lors, Wilson Pickett ne parvient plus ou plutôt ne souhaite pas
rebondir.
En 1987, emprisonné pour une agression à main armée, il va se
contenter de simples apparitions, notamment dans le film d'Alan Parker "The commitments".
Affaibli, Wilson Pickett décède des suites d'une crise cardiaque le 19
janvier 2006.