Pour commencer, c’était un prénom : Vangelis. A lui seul, l’évocation du cinéma, de grandes scènes épiques, de décors fabuleux. Le compositeur grec Evángelos Odysséas Papathanassíou est décédé, mardi 17 mai, à l’âge de 79 ans. Il est indissociable des thèmes qu’il a créés pour le grand écran et dont la notoriété ont parfois dépassé les films eux-mêmes.
Il y a tout juste quarante ans, le compositeur grec autodidacte recevait la consécration d’Hollywood avec l’Oscar de la musique originale pour "Les Chariots de feu". Une musique d’une incroyable portée, maintes fois reprises depuis, notamment en ouverture des Jeux olympiques à Londres en 2012. Suivront "Missing", "Blade Runner", le remarquable "Antartica", "Le Bounty", puis "1492 : Christophe Colomb" ou, plus récemment, "Alexandre" d’Oliver Stone.
Inspiré tout aussi bien par l’exploration spatiale que par la nature, il signe le thème de missions de la NASA, ainsi que plusieurs musiques de documentaires sur la vie sauvage, là encore mémorables, à l’image de "La petite fille de la mer", issue de "L'Apocalypse des animaux" (1973).
"Un grand homme, un grand musicien".
Vangelis est considéré comme un pionnier de la musique électronique. Après la formation d’un groupe de rock progressif avec Demis Roussos, à la fin des années 1960, à Paris, Aphrodite's Child, le compositeur se lance dans une carrière solo. C’est à partir des années 1970 qu’il se spécialise dans la musique électronique, dont il pose les bases au même titre que des artistes de renom comme Jean-Michel Jarre, Kraftwerk ou Georgio Moroder.
A l’annonce de sa disparition, qui pourrait être due au Coronavirus, selon plusieurs médias grecs, les hommages se sont multipliés à l’image de Jean-Michel Jarre : "Nous nous souviendrons tous à jamais de ton style unique et de tes mélodies émouvantes. Toi et moi avons toujours partagé la même passion pour les synthétiseurs et la musique électronique depuis si longtemps…". De même, Michel Polnareff a salué la mémoire d’un "grand homme" et "un grand musicien".