FR Music - Jacques Dutronc fête ses 71 ans aujourd’hui. Une bonne occasion de souhaiter au chanteur une bien belle journée, mais surtout une très bonne année, puisqu’il participera en novembre prochain à trois concerts particulièrement plébiscités. En effet, comme il avait été annoncé le mois dernier, le chanteur des « Cactus » montera sur la scène de Bercy avec ses vieux complices, Johnny Hallyday et Eddy Mitchell. Si les deux compères avaient déjà fanfaronné à ce sujet, c’est au tour de Jacques Dutronc d’évoquer la mini tournée. « Il y aura plein de duos, de trios. Mais le tout, c’est de se marrer et de communiquer avec le public », a précisé le chanteur. Si Johnny Hallyday et Eddy Mitchell ont toujours été totalement en phase avec leurs chansons, depuis ses débuts Jacques Dutronc cultive, lui, une nonchalance à nulle autre pareil. Du coup, il reconnaît qu’il va avoir du mal à reprendre le répertoire de ses deux collègues. « Johnny c’est une bestiole, et Eddy c’est un bûcheron », a-t-il expliqué en plaisantant, montrant qu’il avait bien conscience que les trois concerts présenteraient bel et bien des profils d’artistes très différents. Et tant mieux.
Le playboy
C’est en 1966 que Jacques Dutronc se fait connaître avec ce qui restera l’un de ses classiques, « Et moi, et moi, et moi ». Cultivant depuis toujours l’image du minet dandy parisien à la désinvolture savamment étudiée, il enchaîne les tubes de légende écrits en collaboration avec son complice Jacques Lanzmann. S’ensuivent « J’aime les filles », « Il est Cinq Heures, Paris s’éveille », ou encore « Les Playboys », des hymnes pop bien éloignés du rock plus sauvage que Johnny Hallyday, Eddy Mitchell ou encore Dick Rivers enregistraient à l’époque où les yéyés battaient leur plein. Toujours prompt à la plaisanterie, il signe « Merde in France » dans les années 80 avant de marquer un retour triomphal sur la scène du Casino de Paris en 1992. Personnalité discrète et détachée, sa carrière cinématographique est aussi remarquable, puisqu’elle lui permet d’obtenir un César en 1992 pour son interprétation de Vincent Van Gogh sous la direction de Maurice Pialat. Il a épousé Françoise Hardy en 1981, et ensemble, ils ont eu Thomas Dutronc, qui depuis quelques années, mène sa barque de son côté en se spécialisant dans le jazz rock manouche et en écrivant pour les autres, mais aussi pour son père.
Johnny, Eddy, et lui et lui et lui…
Vivant presque reclus en Corse, où il y mène une vie paisible entourée de ses cigares et de ses chats, Jacques Dutronc fera son grand retour sur scène à l’occasion des trois dates des « Vieilles Canailles ». Il a hâte d’y entendre les reprises de « Couleurs Menthe à l’Eau » d’Eddy Mitchell ou de « Noir c’est Noir » de Johnny Hallyday, considérant que ces morceaux sont « emblématiques d’une époque ». Il évoque par ailleurs la scénographie qui ne sera pas « grandiloquente » en disant simplement qu’il sera « question d’un bar » qui donnera lieu à « une improvisation dirigée » entre les morceaux. Mais pour le moment, il se concentre sur son anniversaire, puisqu’il prépare « une émission de télévision » à cette occasion. Quoi qu’il en soit, les fans de Jacques Dutronc peuvent déjà se donner rendez-vous à Bercy les 5, 6 et 7 novembre prochain pour ces concerts exceptionnels.
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