« Attachments », un ouvrage de photos entièrement consacré à Jane Birkin, paraîtra prochainement en librairies. À cette occasion, la chanteuse et comédienne de 67 ans est revenue sur ses expériences face aux nombreux objectifs qu’elle a eu l’occasion de côtoyer, y compris celui de son frère Andrew Birkin. « J'aimais bien être son modèle, me mettre en danger pour lui, me coucher sur les rails pour sa photo. Là, je me suis rendue compte que je serais actrice et lui metteur en scène. J'ai aimé être la chose de gens comme David Bailey ou Guy Bourdin, qui estompent tout et recommencent. Maintenant, j'aime nettement moins », a-t-elle confié au Figaro.
Dans le regard de Kate Barry
La star avoue en effet avoir perdu le goût de prendre la pose depuis la disparition soudaine de sa fille aînée Kate Barry, décédée en décembre dernier à l’âge de 46 ans. Celle-ci était photographe de profession et immortalisait régulièrement sa maman qui se souvient avec tendresse de leurs séances. « J'aimais beaucoup être vue par ma fille Kate. Elle était tellement exacte dans les lieux qu'elle avait choisis, des murs abattus, des ruines, a raconté Jane Bikin. Là où elle vous posait, c'était vraiment un tableau pictorialiste, dans la veine de Julia Cameron (1815-1879). Être vue par elle, cela a donné des choses merveilleuses. Comme la couverture de mon album Rendez-vous (2004), où on ne voyait pas ma tête du tout. C'était une visionnaire. (…) J'aimais beaucoup le silence avec Kate. Elle ne disait rien, juste "clic" ».
L'authenticité retrouvée grâce à Serge Gainsbourg
Jane Birkin a également appris à s’aimer et s’assumer devant la caméra de Serge Gainsbourg, avec qui elle a vécu une histoire d’amour d’une dizaine d’années dans les 70’s. « Quand Serge a enlevé tout le maquillage pour son film "Je t'aime moi non plus", ça a donné un visage tout à fait perso. Un personnage qui était le vrai moi. Après coup, je me suis dit: "C'est pas mal, d'avoir son vrai visage, cru" », a expliqué l’ancienne idole des sixties. Elle retrouve aujourd’hui ce penchant pour le naturel chez leur fille, Charlotte Gainsbourg. « Comme Charlotte aujourd'hui, si brave, si sensible, si juste chez Lars von Trier », a-t-elle conclu.
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