Cerrone n'en revient toujours pas ! Son tube "Supernature" enregistré en 1977 et réarrangé par le directeur musical des Jeux Victor Le Masne a accompagné la fin de la cérémonie des Jeux Olympiques de Paris 2024, le 26 juillet dernier. La Tour Eiffel s’est mise à scintiller de mille feux tout en projetant des lasers sur tout Paris. Une séquence inoubliable ! Depuis le titre est numéro un en France sur l’application de recherches de chansons Shazam et numéro 2 dans le monde. Il raconte les coulisses de cette fabuleuse aventure dans l'émission "On se tutoie ?..." avec Jean-Luc Reichmann.
J’ai travaillé avec tellement de personnes hors du commun, Alain Delon, Michael Jackson, Paul McCartney, Bob Sinclar...
Batteur depuis ses douze ans, devenu roi indétrônable de la musique électronique et du disco, Marc Cerrone, cumule les tubes depuis son entrée dans l’industrie musicale, en 1972 quand il était pilier du groupe Kongas. Il a vendu plus de 30 millions de disques à travers le monde, avec des tubes de renommée interplanétaire comme Supernature, Love in C Minor ou encore Give Me Love. L’artiste a travaillé avec des grands noms de la musique comme La Toya Jackson, Quincy Jones, Nile Rodgers ou encore Paul McCartney.
"Quand Paul McCartney m'a envoyé un courrier avec un cd à l'intérieur où il avait pris, avec son équipe, Goodnight Tonight des Wings et ils avaient utilisé mon instrumental de You Are The One. Et là il m'a dit : "Si tu es d'accord, on fait 50 50 sur tout". Souvent considéré comme l'un des premiers DJ, il a inspiré des artistes de renom comme les Daft Punk et Bob Sinclar.
Vidéo : Cerrone invité de "On se tutoie ?..." avec Jean-Luc Reichmann
Cerrone devient célèbre en 1976 avec le morceau "Love in C Minor", une composition audacieuse de près de 16 minutes 30. Ce titre marque un tournant dans la musique disco, avec une utilisation novatrice de la batterie et une sensualité qui détonne dans le paysage musical de l’époque. Refusé initialement par plusieurs maisons de disques en raison de sa longueur, il décide de le produire lui-même, un pari risqué qui se révèle payant.
"J’ai fait presser 5 000 exemplaires en Angleterre et j’en ai donné dans quelques magasins de disques fréquentés par les DJs. Un jour, un magasinier distrait a pris ma pile de disques pour l’envoyer aux États-Unis à des grossistes au lieu des invendus de Barry White." Le morceau connaît un succès immédiat, notamment aux États-Unis, où il devient un tube dans les clubs.
Vidéo : Cerrone raconte la génèse de "Love in C Minor"
"J'ai jamais fait ce métier pour être dans la lumière, mon but c'était de faire de la scène"
Cerrone autoproduit son premier album Love in C minor en 1976. Cet album est révolutionnaire pour l'époque. Long de 16 minutes et recalé en radio dans l’Hexagone, ce titre phare des débuts de la disco part à l’assaut des charts américains, où il ne tarde pas à cartonner.. Son album est un énorme succès aux États-Unis et il se vend 8 millions d'exemplaires à travers le monde. Love in C Minor lui vaut son premier Grammy Awards en 1976.
Vidéo : Cerrone : "J'ai jamais fait ce métier pour être dans la lumière, mon but c'était de faire de la scène"
Le disco n’est pas une mode, c’est un style musical !
"Le disco n’est pas une mode" explique Cerrone, "C’est un style musical, un son qui a traversé les décennies depuis cinquante ans ! Le disco est une musique qui est faite pour le corps, pour s’évader."