Considéré comme le meilleur groupe de rock à la fin des années 60 et au début de la décennie suivante, les Creedence Clearwater Revival doivent leur essor à leur auteur-compositeur et interprète, John Fogerty.
Le groupe s'est inscrit dans la lignée du rock and roll de Buddy Holly mais également de la country et du blues avec des titres comme "Proud MAry" ou "Up around the Bend".
John Fogerty , chanteur et claviériste, ainsi que son frère Tom, guitariste de son état, sont à l'origine du groupe, qui se nomme d'abord les Blues Velvets puis les Golliwogs. Le batteur, Doug "Cosmo" Clifford, et le bassiste, Stu [Stewart] Cook, ne tardent pas à rejoindre la formation avant même qu'elle ne prenne son nom définitif, les Creedence Clearwater Revival . Sa signification : "Creedence" du nom d'un ami, sachant que Credence signifie croyance. "Clearwater", qui est une marque de bière, se traduit également par "eau Claire". Enfin "Revival" traduit le souci d'un retour aux sources du rock and roll ! Quant aux compositions, elle prennent une nouvelle orientation, sous la plume de John Fogerty si bien qu'en 1968, un premier album voit le jour, sobrement intitulé Creedence Clearwater Revival . Tous les titres sont l'oeuvre de John Fogerty à l'exception de trois reprises, "Ninety-nine and a half" de Wilson Pickett et "I put a spell on you" de Screamin Jay Hawkins et "Suzie Q" de Dale Hawkins. C'est ce dernier titre qui permet au groupe d'émerger en 1968.
Leur notoriété se confirme avec la sortie de leur deuxième album "BAyou country", l'année suivante. Un disque au rythme lent, hypnotique, illuminé, qui lance les bases du swamp rock ou du bAyou beat (le rock des marécages). Parmi les titres extraits de "BAyou country", "Proud MAry", qui associe quasiment tous les genres musicaux, le riff, la country ou encore le rhythm and blues. La chanson sera d'ailleurs reprise par Elvis Presley et Ike et Tina Turner et Solomon Burke.
Après ce succès auprès du public et des professionnels, le quatuor multiplie les tournées, avec notamment un passage au festival de Woodstock.
En1969, "Bad moon rising" et "Lodi", extraits de leur troisième disque "Green river", restent en tête des ventes. L'album se vend à plus de 3 milLions d'exemplAIRes aux Etats-Unis.
La notoriété du groupe est grandissante lorsque sort "Willy and the poor boys", qui mêle tous les genres de la musique populAIRe américaine.
En terme de ventes et de notoriété, Creedence Clearwater Revival rivalise désormais avec les Rolling Stones, les Beatles. Au paroxysme de son art, le groupe revient en 1970 avec un cinquième album "Cosmo's factory". La ballade "Who'll stop the rain" (évocation de l'Amérique de Nixon en proie à la guerre du Vietnam) où l'introduction plus qu'élaborée d' "Up around the Bend" séduisent tout autant.
"Pendulum", en 1972, déroute quelque peu par sa nature polymorphe. "Have you ever seen the rain" ou encore "Molina" ne réussissent pas à réunifier le groupe. La séparation des Creedence Clearwater Revival est officialisée après la sortie de leur ultime album "Mardi gras", dans lequel Tom Fogerty, qui préfère se consacrer à sa famille, ne s'investit guère. Malgré des reformations occasionnelles (jusqu'à la mort de Tom Fogerty en 1980), l'unité de groupe est envolée et leurs membres se lancent en solo.
Un nouveau groupe apparaît en 1995, sous le nom de Creedence Clearwater Revisited, à l’initiative de Stu Cook et Doug Clifford.