Au-delà du succès commercial, la chanson "L'Aziza" témoigne de l'engagement de Daniel Balavoine, en l'occurrence de sa prise de position contre le racisme,
Nous sommes au milieu des années 80. Le retour de la gauche au pouvoir (mai 1981) laisse bientôt place à la cohabitation (mars 1986) et au gouvernement de Jacques Chirac.
Un climat délétère, un racisme latent, semblent vouloir refaire surface depuis plusieurs mois déjà. Et c'est de cette situation, qui n'est pas sans rappeler les heures sombres traversées par le pays, dont entend témoigner Daniel Balavoine.
L'homme se sent d'autant plus concerné que sa compagne, Corinne, enceinte de sa fille Joana (qui ne naîtra qu'après le décès du chanteur), est d'origine juive marocaine.
Ainsi, écrit-il notamment : « (…) Laisse glisser les mauvais regards qui pèsent sur toi (…) L'Aziza, ton étoile jaune c'est ta peau tu n'as pas le choix, ne la porte pas comme on porte un fardeau ta force c'est ton droit ».
Sa chanson, « L'Aziza », lui vaut le prix de la chanson antiraciste. Une récompense qui lui est décernée, le 7 décembre 1985 lors de la grande fête des potes au Bourget, par le président d'SOS Racisme, Harlem Désir.
La chanson « L'Aziza », demeure le single de Daniel Balavoine le plus vendu de son répertoire, avec plus d'un million d'exemplaires écoulés.