Un talent incontournable : son oeuvre immense et universelle impressionne autant par sa diversité que sa richesse musicale.
Souvent moqué par les imitateurs, Guy Béart n'en est pas moins un talent incontournable de la chanson française. Son oeuvre immense et universelle impressionne autant par sa diversité que sa richesse musicale.
Né en Egypte, l'enfance de Guy Béart est marquée par les voyages. Sa famille finit par s'installer pour 7 ans au Liban alors que l'enfant est âgé de 10 ans.
Ensuite, les Béhar s'installent à Paris. Les études du jeune homme lui permettent de décroCher des diplômes et dans le domaine de la musique et dans celui... des Ponts et Chaussées ! Cette seconde activité lui permettra de fAIRe vivre sa famille un temps, à la mort de son père.
Le soir on le retrouve dans les cabarets à la mode. Comme pour Brassens, c'est Patachou qui le découvre en reprenant la chanson "Le Bal chez Temporel". Bientôt on s'arrache ses textes et ses musiques. Ainsi Juliette Gréco intègre à son répertoire : "Chandernagor", "Il n'y a plus d'après" et "Qu'on est bien". Pourtant le chanteur reste encore dans l'ombre.
Il faut attendre 1957 pour que le public fasse sa connaissance. Son premier disque est un coup de maître puisque le très convoité Grand Prix de l'Académie Charles Cros lui est décerné. L'apparente décontraction du chanteur sur la scène de l'Olympia étonne et séduit ses premiers fans. Evidence des textes et des mélodies, il n'en faut pas plus pour fAIRe naître une vedette.
En 1960 "L'eau vive" coule sur toutes les radios et abreuve rapidement toutes les lèvres, puis tous les manuels scolAIRes ! Après le démarrage en fanfare, Guy Béart ne parvient pas à s'intégrer dans la nouvelle vague musicale qui déferle sur la France.
Les yéyés et consorts lui font de l'ombre, à tel point qu'il est contraint de créer sa propre maison de disque (Auto Promotion des Artistes du Micro) pour sortir ses nouvelles oeuvres. Le chanteur se tourne alors vers la télévision où il anime de 1963 à 1970 "Bienvenue", une émission de divertissement où il reçoit le gratin des artistes.
Il en profite également pour promouvoir ses nouveaux albums, comme "Vive la Rose" en 1966 composé de chansons françaises traditionnelles, ou " Guy Béart chante l'espace", dans une veine new age avant l'heure. Curieux de tout, les sources d'inspiration de l'auteur sont des plus variées et déstabilisent un peu le public.
Durant les années 70, il ne sort pas moins de 8 albums. La décennie suivante n'est toujours pas à l'avantage du chanteur, qui plus est épuisé par une grave maladie. "D'apocalypses en Messies", "Le Beau Miroir" ne parviennent, pas plus que "Porte Bonheur" son troisième album sorti en 1982, à relancer sa carrière.
La traversée du désert se poursuit en 1986 avec "Demain je recommence", qui ne rencontre pas le succès escompté alors que le chanteur reçoit le Grand Prix de la Chanson Française.
Il faut attendre 1994 avec un nouvel album "Il est temps" et des concerts qui font le plein. Succès encore à Bobino en 1999. Le public redécouvre enfin celui qui, parfois par maladresse mais toujours avec honnêteté, a du mal à composer avec les médias et une époque souvent cruelle pour les poètes.
Quinze ans plus tard, Guy Béart revient sur le devant de la scène musicale avec un double projet.
L'artiste à la carrière si impressionnante ressort une partie de ses plus grands titres dans un best of de trois CD.
Mais le plus attendu reste sans doute les nouvelles chansons qui sont écrites pour l'opus " Le meilleur des choses " dont la sortie est annoncée pour le 27 septembre 2010.