Michel Berger ©Nostalgie

Michel Berger

Né(e) le : 28/11/1947

Décédé(e) le : 02/08/1992

Nom de naissance : Michel-Jean Hamburger

Signe : Sagittaire

Pays de naissance : France

Genre musical : Pop française , Pop rock , Comédie musicale , Musique de film

Biographie Michel Berger

Quel règne a été aussi fécond et pertinent sur la chanson française que celui de Michel Berger ?
Pendant presque vingt ans, il a été l’auteur, le compositeur, le producteur ou l’interprète de dizaines de chansons qui, non seulement, ont été des tubes instantanés donnant leurs couleurs à l’époque, mais restent aujourd’hui des classiques toujours réécoutés et perpétuellement repris.

Pour l’histoire, cela commence en 1973 avec Michel Berger , album qui séduit au moins une auditrice : France Gall .
Elle entend chez lui un son absolu neuf, en avance sur tout ce que l’on entend à la radio et une manière de chanter rythmique qu’elle comprend immédiatement.

Elle a compris d’emblée ce qui séduit dans les chansons de Michel Berger : le gimmick qui ne lâche plus une fois qu’on l’a en tête, le plaisir de faire tourner quelques phrases simples qui parlent du coeur, de la musique ou des sentiments les plus doux, l’attention extrême à tous les détails infimes qui font qu’un son est moderne et ne ressemble à aucun autre.
Michel et France s’approchent pourtant lentement l’un de l’autre.

Elle est invitée à joindre sa voix à la sienne dans la chanson Mon fils rira du Rock’n’Roll sur le disque suivant. Mais le paradoxe Michel Berger se met en place, sur lequel les professionnels vont gloser à l’infini.

Si France Gall emporte succès sur succès, tous écrits, composés et réalisés par son mari, si celui-ci triomphe aussi avec Starmania écrit avec Luc Plamondon , il reste que ses propres albums, s’ils épatent « le métier » par leur audace formelle et leur efficacité pop, ne rencontrent pas le succès commercial qu’ils méritent, à l’exception d’une seule chanson, Écoute la musique (quelle consolation fantastique).

Il faudra quatre albums pour que soudain explose la popularité de Michel Berger. Tout ce dont on parlait comme de handicaps devient une force nouvelle : la voix si singulière, le regard doux, le romantisme aux antipodes des clichés machos, les mélodies pop dont les rythmiques bougent irrésistiblement… Le même été 1980, la France écoute deux chansons de Michel Berger, Il jouait du piano debout chanté par France Gall et La Groupie du pianiste qu’il chante lui-même.

Désormais, le chanteur Michel Berger ne quitte les sommets que si l’auteur-compositeur-producteur Michel Berger lui en laisse le temps.

Et s’il n’y avait que les disques de son épouse ! Johnny Hallyday lui commande l’album Rock’n’roll attitude (avec son énorme classique Quelque chose de Tennessee), pour l’Amérique il écrit un album sur New York Dreams in Stone aux États-Unis et La Légende de Jimmy en France, il offre deux duos à Elton John et
France Gall, il compose pour le cinéma, il se lance dans l’action humanitaire…

Mais cela lui laisse quand même le loisir de combler ses fans. Mademoiselle Chang, Les Princes des villes, Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux, Y’a pas de honte, Paradis blanc le font entrer dans le club fermé des chanteurs à succès – un club qui n’admet que trois ou quatre nouveaux membres par décennie. Les mêmes voix du « métier » disaient que Michel Berger est seulement un magicien du disque ?

Il prouve qu’il est aussi un sorcier de la scène, tout aussi novateur sur la scène du Zénith que dans un studio d’enregistrement. Tout le monde – fans, critiques, collègues de la chanson – reste bouche bée : cet homme est un prodige. On se demande évidemment si France Gall et lui vont accomplir ce dont chacun rêve : que le couple devienne duo.

C’est chose faite au printemps 1992. L’album Double jeu les réunit, non seulement vocalement mais aussi en production artistique. Ils donnent ensemble un show case unique et privé au New Morning pour cet album à deux.

Bertrand Dicale

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