Blues, soul et jazz, les origines musicales de Robert Palmer
Né en 1949 et décédé prématurément en 2003, Robert Palmer s’est très tôt intéressé à l’univers de la musique. Ses influences sont teintées de blues, soul et jazz, rythmes qui vont se retrouver régulièrement sur ses créations tout au long de sa carrière. C’est d’ailleurs sur ces sonorités qu’il fonde son premier groupe : The Mandrakes, une expérience éphémère qui le conduit néanmoins à une première heure de gloire lorsqu’il assure la première partie d’un concert du groupe des Who. Après une expérience éphémère au sein du groupe The Alan Bown Set, à qui l’on doit notamment le titre "Gypsy Girl", Robert Palmer rejoint en 1970 la formation Dada et se lance alors dans l’exploration du genre jazz-rock fusion lui permettant d’élargir son répertoire artistique. Des premières années de carrière qui démontrent largement sa capacité à passer d’un genre à l’autre et de les mélanger, ce qui fera l’un de ses atouts majeurs dans les années suivantes.
Vinegar Joe, l’époque "rhythm and blues" avant le funk
C’est au sein du groupe Dada que Robert Palmer fait la connaissance de la chanteuse Elkie Brooks. Une rencontre qui va se révéler déterminante et donner une nouvelle orientation à sa carrière. C’est en effet à ses côtés que naît le groupe Vinegar Joe en 1971. Durant trois ans, Robert Palmer explore l’univers du rhythm and blues en compagnie de sa comparse, avec trois albums à la clé : "Vinegar Joe" (1972), "Rock’n’Roll Gypsies" (1972) et "Six Star General" (1973). Et si le succès commercial n’est pas forcément au rendez-vous, la critique a d’ores et déjà remarqué le talent du jeune Robert Palmer qui peut désormais attaquer une carrière solo. C’est ainsi que sort son premier album en 1974, "Sneaking’ Sally Through The Alley", une œuvre pour laquelle Robert Palmer se rapproche d’un nouvel univers, le funk. De quoi lui ouvrir de nouveaux horizons et lui donner envie de poursuivre son exploration musicale.
Reggae et rock également au menu
Du funk au reggae, il n’y a qu’un pas que Robert Palmer va s’empresser de franchir. Désormais reconnu comme artiste de talent, il part vivre à New York et c’est sur le sol américain qu’il sort l’album "Pressure Drop" en 1975. Un album aux connotations très reggae, mais qui tend aussi sur le rock, un genre qui va inspirer Robert Palmer durant plusieurs années. Il n’en oublie pas pour autant les Caraïbes et cet univers musical que l’on retrouve notamment sur l’album "Double Fun" (1978). Un album sur lequel on retrouve l’un de ses titres mythiques, "Every Kinda People", chanson qui fait entrer l’artiste dans l’univers de la publicité quelques années plus tard. Dans les années 1980, Robert Palmer s’affirme comme un maître dans l’art du clip encore à ses débuts et passe du rock pur aux sons plus électroniques en cette période du roi synthétiseur. Il ira jusqu’à la pop synthétique et osera même des mélanges étonnants mixant bossa nova et heavy métal, preuve que tout au long de sa carrière il aura cherché à se renouveler en permanence, avec de nombreux succès emblématiques à la clé.