Très adulé par la communauté gay des États-Unis et d'Europe, Sylvester était un chanteur disco et soul très populaire dans les années 70.
Rendu célèbre grâce à des tubes comme « You make me feel » et « Dance », cet artiste incomparable a marqué la scène musicale de son époque et continue d'être très respecté bien après sa mort.
Il n'avait pas son pareil pour enflammer les dancefloors, avec un timbre vocal à l'aise dans les aigus.
Son enfance et ses débuts
Né Sylvester James le 6 septembre 1947 à Los Angeles, Californie, il grandit au sein d'une famille noire bourgeoise. Influencé par sa grand-mère Julia Morgan, une grande chanteuse de blues et de jazz, il cultive en grandissant une véritable passion pour la musique et rêve d'une carrière de chanteur.
Très vite, il devient membre de la chorale du Palm Lane Church et se produit régulièrement dans les églises avoisinantes du sud californien. Très talentueux, il est considéré comme une véritable merveille du gospel.
À l'âge de 16 ans, Sylvester fugue et ne revient plus chez ses parents. Dès lors, il vit presque dans les rues de Los Angeles pendant plusieurs années mais se démène néanmoins pour finir ses années de lycée, avant de fréquenter le Lamert Beauty College.
En 1967, Sylvester déménage à San Francisco et vit de ses propres moyens. Il fait ses premiers pas dans le monde professionnel à San Francisco, en participant dans les années 1970 à la comédie musicale « Women of the blues », avant d'intégrer le groupe éphémère de drag- Queen s The Cockettes.
Au sein de ce groupe et aux côtés de Divine, Sylvester se fera un nom dans la communauté gay de San Francisco.
L'envol
Fort de son succès dans le groupe, il entame une carrière solo et assure de nombreux concerts, dont le plus célèbre est le spectacle baptisé « Jungle sin » qu'il a effectué en 1972 au club Bimbo's. Ce live met en scène des reprises de ses meilleurs tubes solo au sein de The Cockettes et voit la supervision du producteur et impresario David Ferguson.
Profitant du succès de ce show, Sylvester enchaîne aussitôt avec un concert au The Temple et s'entoure du groupe Pointer Sisters, produit également par David Ferguson.
Après une participation en 1972 à la fameuse compilation « Lights out San Francisco » de la radio KSAN, Sylvester enchaîne l'année suivante en collaborant avec le saxophoniste Chris Mostert, le trompettiste Bobby Blood, le batteur Travis Fullerton, le guitariste James Q. Smith et le bassiste Kerry Hatch.
Sylvester & The Hot Band sortent en 1973 un album rock éponyme, suivi d'un autre opus rock baptisé « Bazaar ».
En 1974, Sylvester fait équipe avec le claviériste Horus Jack Tolsen et les frères Amadeo et Adrian Barrios pour se produire au Cabaret - After Dark. Très vite, le groupe engage de nouveaux membres et se fait nommer The Four A's.
Mais le groupe ne parvient pas à obtenir de signature avec un quelconque label. Le groupe se sépare en 1975.
La consécration
En 1977, la chance finit par sourire à Sylvester, qui décroche finalement un contrat avec Fantasy Records et sort la même année son premier album solo, éponyme. Chez Fantasy, il travaillera avec les fameux producteurs Patrick Cowley qui produit en 1978 son second album « Step II » et Harvey Fuqua qui est présent sur l'album suivant, « Stars ». Ce dernier sortira en 1979.
Grâce à Step II, Sylvester gagne sa place dans le panthéon des superstars de l'époque, en inscrivant les tubes « You make me feel (mighty real) » et « Dance (disco heat) » à la première place du chart dance U.S.
En 1979, il reçoit trois Billboard Awards et fait une apparition dans le film « The Rose ». Désormais incontournable de la scène musicale américaine, Sylvester déménage chez Megatone Records en 1982, où il sort le méga-tube Hi-NRG « Do you wanna funk », utilisé en 1983 dans le film « Trading places ».
Au sommet de sa gloire, Sylvester sortira de 1980 à sa mort, sept nouveaux albums qui se vendront tous à grande échelle. Parmi ses plus belles lettres de noblesse, on cite une participation en tant que choriste sur « Who's zoomin' who? », l'album d'Aretha Franklin sorti en 1985.
Le 16 décembre 1988, Sylvester James, l'un des premiers chanteurs Hi-NRG et la « Queen of disco », meurt des complications du SIDA.