« Teppaz apporte la joie »
C’est dans les années 1950, que les adolescents découvrent le slogan « Teppaz vous apporte la joie », écrit en lettres rouges sur un fond jaune accrocheur. L’annonce fait du bruit puisque seulement quelques années plus tard, le Teppaz fera danser toute une génération, dans les salons, chambres à coucher ou sous les préaux.
Le succès du célèbre électrophone c’est avant tout l’histoire d’un avant-gardiste, Marcel Teppaz.
En 1931, le jeune homme et trois de ses amis décident de créer une entreprise d’assemblage de matériels radios et amplificateurs. Fort du succès de sa société, il lance en 1937 une nouvelle affaire d'amplificateurs et embauchent trente nouvelles personnes.
La compagnie est néanmoins forcée à fermer durant toute la seconde guerre mondiale. Prisonnier, Marcel Teppaz parvient à s’évader et rouvre ambitieusement son entreprise. En 1941, il sort son premier tourne disques, qu’il baptise de son nom, Teppaz.
Il faut attendre cinq années plus tard pour que naisse l’électrophone, produit principalement dans la fameuse usine de Crapone.
L’appareil est le produit de son époque, celles des « surprises-parties», où les collégiens se réunissent pour danser le twist, et des adolescents qui ont leurs propres émissions, à commencer par « Age tendre et tête de bois » et leurs magazines, avec « Salut les Copains ». Et désormais leur propre électrophone, grâce à Marcel Teppaz.
Un symbole des yéyés
S’en suit un véritable succès pour l’inventeur. Le Teppaz séduit les adolescents par sa forme originale. En effet, fermé, le tourne-disque ressemble à une petite valise, avec ses angles arrondis et son couvercle bombé.
Les modèles plaisent et attirent l’œil, avec une gamme de vingt cinq coloris, du rouge foncé au rose flashy.
La maniabilité de l’électrophone, ne pesant pas plus de cinq à six kilos, permet aux jeunes de transporter leurs idoles avec eux.
Ainsi, de 1955 à 1957, "Présence", valise proposée en quatre coloris, connaît un immense succès populaire. 500.000 jeunes l'adoptent et les vinyles de Sylvie Vartan, Johnny Hallyday ou Sheïla tournent désormais en boucle. L’appareil devient le symbole des yéyés, et participe au phénomène des idoles.
Mais c’est surtout le modèle Oscar, vendu à plus d'un million d'exemplaires dans onze pays, qui fait la réussite de Marcel Teppaz. Initialement de forme ronde, l'Oscar II prend par la suite une forme carrée, innovante à chaque fois. C’est là le génie de son inventeur qui n’a de cesse de renouveler le Teppaz, l’appareil évoluant pendant près de vingt ans selon les goûts des adolescents.
Ainsi, le Teppaz devient dans les années 1960 un incontournable de toutes les soirées du samedi soir et du dimanche après-midi.
L’aventure parisienne
C’est la consécration pour Marcel Teppaz qui, au début des années 1960, ouvre son premier magasin dans la capitale, au 160 rue Lafayette, et reçoit en 1962, l’Oscar de la meilleure entreprise exportatrice.
Mais ce dernier meurt en 1964 à l’âge de 56 ans, et sa femme reprend alors le contrôle de l’entreprise.
En mai 1968, l’entreprise connaît de nombreuses difficultés, avec des ouvriers en grève et des commandes bloquées. Les usines ferment en 1971, mettant fin à plus de trente ans d’innovations.
Cécilia Delporte
C’est dans les années 1950, que les adolescents découvrent le slogan « Teppaz vous apporte la joie », écrit en lettres rouges sur un fond jaune accrocheur. L’annonce fait du bruit puisque seulement quelques années plus tard, le Teppaz fera danser toute une génération, dans les salons, chambres à coucher ou sous les préaux.
Le succès du célèbre électrophone c’est avant tout l’histoire d’un avant-gardiste, Marcel Teppaz.
En 1931, le jeune homme et trois de ses amis décident de créer une entreprise d’assemblage de matériels radios et amplificateurs. Fort du succès de sa société, il lance en 1937 une nouvelle affaire d'amplificateurs et embauchent trente nouvelles personnes.
La compagnie est néanmoins forcée à fermer durant toute la seconde guerre mondiale. Prisonnier, Marcel Teppaz parvient à s’évader et rouvre ambitieusement son entreprise. En 1941, il sort son premier tourne disques, qu’il baptise de son nom, Teppaz.
Il faut attendre cinq années plus tard pour que naisse l’électrophone, produit principalement dans la fameuse usine de Crapone.
L’appareil est le produit de son époque, celles des « surprises-parties», où les collégiens se réunissent pour danser le twist, et des adolescents qui ont leurs propres émissions, à commencer par « Age tendre et tête de bois » et leurs magazines, avec « Salut les Copains ». Et désormais leur propre électrophone, grâce à Marcel Teppaz.
Un symbole des yéyés
S’en suit un véritable succès pour l’inventeur. Le Teppaz séduit les adolescents par sa forme originale. En effet, fermé, le tourne-disque ressemble à une petite valise, avec ses angles arrondis et son couvercle bombé.
Les modèles plaisent et attirent l’œil, avec une gamme de vingt cinq coloris, du rouge foncé au rose flashy.
La maniabilité de l’électrophone, ne pesant pas plus de cinq à six kilos, permet aux jeunes de transporter leurs idoles avec eux.
Ainsi, de 1955 à 1957, "Présence", valise proposée en quatre coloris, connaît un immense succès populaire. 500.000 jeunes l'adoptent et les vinyles de Sylvie Vartan, Johnny Hallyday ou Sheïla tournent désormais en boucle. L’appareil devient le symbole des yéyés, et participe au phénomène des idoles.
Mais c’est surtout le modèle Oscar, vendu à plus d'un million d'exemplaires dans onze pays, qui fait la réussite de Marcel Teppaz. Initialement de forme ronde, l'Oscar II prend par la suite une forme carrée, innovante à chaque fois. C’est là le génie de son inventeur qui n’a de cesse de renouveler le Teppaz, l’appareil évoluant pendant près de vingt ans selon les goûts des adolescents.
Ainsi, le Teppaz devient dans les années 1960 un incontournable de toutes les soirées du samedi soir et du dimanche après-midi.
L’aventure parisienne
C’est la consécration pour Marcel Teppaz qui, au début des années 1960, ouvre son premier magasin dans la capitale, au 160 rue Lafayette, et reçoit en 1962, l’Oscar de la meilleure entreprise exportatrice.
Mais ce dernier meurt en 1964 à l’âge de 56 ans, et sa femme reprend alors le contrôle de l’entreprise.
En mai 1968, l’entreprise connaît de nombreuses difficultés, avec des ouvriers en grève et des commandes bloquées. Les usines ferment en 1971, mettant fin à plus de trente ans d’innovations.
Cécilia Delporte