C’est la force d’un groupe, surmonter les difficultés. C’est bien ce que semble avoir réussi Tears for Fears, qui sort ce vendredi son septième album studio, dix-huit ans après leur dernier opus, Everybody Loves a Happy Ending. Après avoir pris du temps et des distances, Roland Orzabal et Curt Smith, les deux amis d’adolescence, co-fondateur du groupe, se sont retrouvés pour offrir un album léché aux accents pop planants, démontrant, s’il était nécessaire, que le duo britannique n’a rien perdu du talent qui a engendré les tubes Everybody wants to rule the world, Shout ou encore Mad World.
Au terme d’années difficiles, marquées notamment par la perte de la femme et âme sœur de Roland Orzabal, décédée en 2017, le groupe s’est retrouvé autour de ce nouveau projet musical. "The Tipping Point est un album puissant car honnête. Nos destins n'ont pas toujours été liés, on avait besoin de grandir spirituellement séparément avant de se retrouver, arrivés à la même maturité", déclarait récemment Roland Orzabal à l’AFP, dans le cadre de la promotion de l’album.
Un nouveau départ
Aux côtés des sentiments intimes, le duo aborde des thèmes d’actualité inspirés par le mouvement Metoo ou la présidence Trump, notamment dans le single Break the Man ,qui dénonce la masculinité toxique.
Ce nouvel album marque également un virage dans l’œuvre musicale de Tears for Fears. Après avoir commencé à travailler avec des auteurs-compositeur en vue de la scène pop actuelle, pour coller au style du moment, le groupe, semblant y perdre son identité, s’est recentré sur lui.
C’est donc avec deux guitares acoustiques, loin de l’héritage new wave du groupe, que Curt Smith et Roland Orzabal ont écrit le premier single de l’album No small Thing, qui a donné la direction de l’album. Une réussite.
Découvrez le clip du single de Tears For Fears, Break the Man, issu de leur nouvel album.
