Groupe britannique de synthpop, The Human League s'est rendu célèbre dans les années 80-90.
Ayant à son actif près d'une dizaine d'albums, plusieurs centaines de concerts de grande envergure et plus de 20 millions de disques vendus à travers tout le globe, The Human League fait partie des rares groupes légendaires britanniques encore en activité à l'heure actuelle.
Les débuts
Le groupe voit officiellement le jour en 1977 à Sheffield, Angleterre. Plus tôt dans la même année, un premier groupe initial est formé par Martyn Ware et Ian Craig Marsh, qui décident de le baptiser The Dead Daughters.
Très vite, ils recrutent Adi Newton et Change nt le nom du groupe en The Future. Cette nouvelle formation se met alors à enregistrer leurs premières démos, mais peine à signer chez une quelconque boîte de production.
Par la suite, Adi Newton quitte The Future et un chanteur du nom de Philip Oakey fait son entrée. Le groupe Change alors une nouvelle fois d'appellation, en donnant naissance à The Human League.
Continuant à enregistrer des démos, la nouvelle formation réussit à attirer l'attention d'un label au début de l'année 1978. Une démo plaît à Bob Last, propriétaire du label Fast Records, qui leur offre aussitôt leur premier contrat.
The Human League enregistre en juin son premier single, intitulé « Being boiled », qui reçoit un accueil plus ou moins favorable. Le groupe effectue son premier concert au Sheffield Art College et y joue les morceaux tirés de leur démo réussie, qui reçoivent tous un franc succès.
À l'issue de ce premier concert, les Human League intègrent leur ami Philip Adrian Wright, en tant « Régisseur des effets visuels ». Gagnant petit à petit en notoriété et en célébrité, le groupe est sollicité pour assurer les premières parties de The Rezillos et des Siouxsie & The Banshees.
The Human League sort en avril 1979 son premier EP intitulé « The dignity of labour », chez Fast Records. Bien que le EP ne s'est pas beaucoup illustré dans les charts, il aura permis au groupe d'attirer l'attention de nombreuses boîtes de productions d'envergure plus grande.
Dans la cour des grands
En mai 1979, The Human League signe chez Virgin Records et font de Bob Last leur manager. Très vite, le groupe est appelé à assurer les premières parties de la tournée européenne de Iggy Pop . The Human League retourne ensuite en studio pour enregistrer leur premier single chez Virgin.
Ce dernier ayant imposé de radicaux Change ments dans le style musical du groupe, Martyn Ware insiste pour que leur premier single, sous ce style imposé, sorte sous un pseudonyme. Ainsi, The Human League sort en juillet 1979 le single « I don't depend on you », sous le pseudonyme « The Men ».
En s'écartant énormément de leur style original, le single est un flop, conduisant ainsi Virgin à accorder au groupe leur liberté de création. Ce sera sous leur ancienne formule que The Human League sortira en août 1979 leur premier album intitulé « Reproduction », qui sera un échec.
Ils réessaieront de conquérir les charts en 1980 avec un nouvel EP intitulé « Holiday '80 », contenant les titres « Marianne » et « Nightclubbing ». L'EP n'aura permis au groupe qu'à décrocher leur première apparition télévisée sur BBC, dans Top of the Pops.
En mai de la même année, The Human League sort son deuxième album, intitulé « Travelogue », qui réussit à se placer dans le Top 20 U.K. À cette époque, des tensions se font pressantes au sein du groupe, surtout entre Philip Oakey et Martyn Ware. Vers la fin de l'année 1980, c'est la séparation.
Martyn Ware et Ian Craig Marsh fondent alors un nouveau groupe, qu'ils baptisent Heaven 17, tandis que Philip Oakey et Philip Adrian Wright continuent l'aventure musical sous le nom The Human League.
La nouvelle facette
Pour pouvoir assurer un engagement de tournée, signé quelques mois plus tôt, Philip Oakey recrute deux chanteuses, Susan Ann Sulley et Joanne Catherall, ainsi qu'un claviériste nommé Ian Burden. La tournée s'avèrera décevante et peu réussie.
En 1981, The Human League retourne en studio, recrute le musicien Jo Callis, fait appel au producteur Martin Rushent et sort les singles « Boys and girls », « The sound of the crowd » et « Love action (I believe in love) ».
Ces derniers font un tabac et aident le groupe à redécoller. En octobre de la même année, The Human League sort l'album « Dare », certifié triple disque de platine et propulsé par les méga-tubes « Don't you want me » et « Open your Heart ».
« Dare » sort l'année d'après aux States et y connaît le même succès qu'en Europe, de même que « Don't you want me » qui s'y classe à la première place des charts.
Élu Révélation britannique de l'année aux Brit Music Awards de 1982, The Human League enchaîne avec les singles « Mirror man » et « (Keep feeling) Fascination », qui se classent numéro deux du chart U.K.
En 1983, le groupe sort un EP intitulé « Fascination! », suivi l'année d'après de l'album à succès « Hysteria ». Entre temps, le groupe sort « The Human League video single », qui est connu comme étant le premier single vidéo de toute l'histoire de la musique britannique.
Par la suite, Jo Callis et Bob Last quittent le groupe et le batteur Jim Russell fait son entrée. Après la sortie de l'album « Crash » en 1986, c'est au tour de Philip Adrian Wright de quitter l'aventure. L'année d'après, Ian Burden lâche le groupe.
L'année 1989 voit la création de leur propre studio à Sheffield. De 1990 à aujourd'hui, The Human League sortira trois nouveaux albums, inscrira plusieurs singles dans les charts majeurs, enchaînera les tournées et collaborera avec plusieurs grands noms de la musique.
Entre temps, le groupe est lâché par Virgin et vogue de labels en labels. Bien qu'un grand nombre de musiciens feront leur passage au sein du groupe, le trio formé par Philip Oakey, Susan Ann Sulley et Joanne Catherall sera la formation définitive et inchangée, qui restera aux yeux du public la principale et la meilleure incarnation du groupe.