Serge Gainsbourg
Serge Gainsbourg connaît le succès durant la période yéyé, avec l'un de ses premiers titres intitulé "Le poinçonneur des lilas". En 1962, sa chanson "La Javanaise" remporte aussi l'approbation du public. Son album "Confidentiel" paru en 1963 a des sonorités jazz. Quant à son album "Gainsbourg Percussions" qui sort en 1964, il rappelle plutôt des rythmes exotiques. Ces deux albums ne connaissent néanmoins pas un franc succès. La consécration de la carrière de Gainsbourg a lieu lors de sa collaboration avec France Gall pour la composition du titre "Poupée de cire, poupée de son" qui remporte le Concours de l'Eurovision en 1965. En 1966, Gainsbourg écrit pour la chanteuse le titre "Les Sucettes", qui connaît également un grand succès. Après la période yéyé, Gainsbourg continue à écrire des chansons. Il enregistre le titre "Je t'aime moi non plus" aux côtés de Jane Birkin, qui devient un succès mondial. Il fait paraître en 1971 son album intitulé "Histoire de Melody Nelson", qui explore à la fois les branches de la musique pop et classique. Gainsbourg demeure également célèbre pour ses albums reggae enregistrés à Kingston : il s'agit des disques "Aux Armes et caetera" sorti en 1979 et "Mauvaises Nouvelles des Étoiles", paru en 1981. Le chanteur décède d'un arrêt cardiaque en 1991. En 2010 paraît le film "Gainsbourg" réalisé par Joann Sfar, rendant hommage à l'artiste. Ce film remporte de nombreux prix, et notamment le César du meilleur acteur.
France Gall
France Gall est l'une des idoles de la période yéyé. Elle enregistre plusieurs chansons dès l'âge de seize ans, et notamment les titres "Ne sois pas si bête", "N'écoute pas les idoles", "Laisse tomber les filles" et "Sacré Charlemagne". C'est en 1965 qu'elle se fait connaître grâce à la chanson"Poupée de cire, poupée de son" composée par Serge Gainsbourg. Elle remporte en effet le grand prix de l'Eurovision à cette occasion. L'artiste lui écrit d'autres chansons par la suite, et notamment "Les Sucettes", mais aussi "Frankenstein", et "Les Petits ballons". En 1974, elle fait la rencontre de Michel Berger, qui lui écrit la chanson "La Déclaration". En 1975, elle publie son premier album éponyme. Dans les années 80, elle enregistre les célèbres albums "Paris France" et "Tout pour la musique", sur lesquels figurent les titres "Il jouait du piano debout" et "Résiste". En 1984, son album "Débranche" est publié, il contient le célèbre titre "Cézanne peint". En 1987 paraît "Babacar", album sur lequel figurent les titres "Évidemment" et "Chanson d'Azima". Après le décès de Michel Berger en 1992, France Gall donne des concerts pour promouvoir l'album "Double jeu" qu'elle avait composé avec lui. Jusque dans les années 2000, elle fait des apparitions sur scène, notamment à l'Olympia. Elle participe à la création de la comédie musicale "Résiste" en 2015. France Gall décède en 2018 d'un cancer.
Michel Berger
Michel Berger fait ses débuts dans la musique à l'époque yéyé. Il publie alors plusieurs titres, tels que "La Camomille", et "D'autres filles", mais ceux-ci n'ont pas beaucoup de succès. C'est à partir des années 70 que Michel Berger se fait vraiment connaître, en produisant des albums pour Véronique Sanson. C'est grâce à la chanson "Écoute la musique" que l'artiste connaît un début de notoriété. Il compose aussi les albums de France Gall, qui devient également son épouse. En 1980, son album "Beauséjour" comporte les titres "La Groupie du pianiste", "Quelques mots d'amour", et "Celui qui chante", qui connaissent un grand succès. Il écrit des albums pour Johnny Hallyday, mais aussi d'autres chansons pour France Gall dans les années 80. Dans les années 90, il enregistre le disque "Ça ne tient pas debout", sur lequel figure le titre "Le Paradis blanc". Son dernier album est celui qu'il compose avec France Gall intitulé "Double jeu", paru en 1992. Mais Michel Berger décède au cours de la même année d'une crise cardiaque.
Johnny Hallyday
Johnny Hallyday est une icône de la période yéyé. Dès les années 60, le chanteur sort l'album "Salut les copains", et le 45 tours "Let's Twist Again", qui se vend à un million d'exemplaires. En 1963, son titre "L'Idole des jeunes" connaît un grand succès. En 1966, il sort la chanson "Noir, c'est noir", très appréciée par le public. La carrière de Johnny Hallyday continue après la période yéyé. Michel Berger lui écrit l'album "Rock'n'Roll Attitude" qui est couronné d'un énorme succès. C'est ensuite Jean-Jacques Goldman qui lui écrit un disque dans les années 80, il s'agit de l'album "Gang" sur lequel apparaissent les chansons "L'envie", "Je te promets" et "Laura". Pascal Obispo lui compose un album dans les années 90 : "Ce que je sais", qui contient le titre "Allumer le feu". Johnny Hallyday publie par la suite l'album "Sang pour sang", qui fait partie de ses plus grandes réussites. Gérard de Palmas lui écrit la chanson "Marie" dans les années 2000, qui reçoit un vif succès. La carrière de Johnny perdure dans les années 2010, période au cours de laquelle il donne plusieurs concerts, notamment à Bercy. Le chanteur décède en 2017 d'un cancer du poumon.
Claude François
Claude François est l'un des artistes les plus représentatifs du mouvement yéyé. En 1962, il fait paraître le titre "Belles, belles, belles" qui reprend une chanson des Everly Brothers. En 1963, plusieurs 45 tours de Claude François deviennent disques d'or, et notamment "Marche tout droit", "Dis-lui" ou "Si j'avais un marteau". En 1964, Claude François passe sur la scène de l'Olympia. À partir de 1966, Claude François s'entoure de danseuses appelées les Clodettes. L'année suivante, l'artiste crée sa propre maison de disques, et sort le titre "Comme d'habitude", qui devient un succès international. Après la période yéyé, Patrick Juvet écrit pour lui l'un de ses plus grands titres : il s'agit de la chanson "Le Lundi au soleil". Le titre "Le Téléphone pleure", paru en 1974, se vend à plus de deux millions d'exemplaires. Toujours dans les années 70, le chanteur interprète "Cette année-là", "Je vais à Rio", "Alexandrie, Alexandra", ainsi que "C'est comme ça que l'on s'est aimé". L'artiste décède en 1978, électrocuté dans sa salle de bains. Le trentième anniversaire de sa mort est célébré au cours de l'année 2008, avec la parution de plusieurs compilations des titres du chanteur.
Sylvie Vartan
Sylvie Vartan est une chanteuse célèbre du mouvement yéyé. Elle publie sa première chanson au début des années 60 : "Quand le film est triste". Elle participe en 1961 à la première partie des concerts de Gilbert Bécaud, et se fait à cette occasion repérer par la maison de disques RCA. Elle enregistre ainsi son premier album en 1962 intitulé "Sylvie". En 1964, elle participe à un concert des Beatles à l'Olympia, après avoir publié les albums rock "À Nashville" et "Twiste et chante". Elle accompagne Johnny Hallyday aux États-Unis, et enregistre l'un de ses titres les plus fameux, intitulé "La plus belle pour aller danser". Elle épouse Johnny Hallyday à la même époque. Dans les années 70, Sylvie Vartan reste une icône du courant yéyé, avec les albums "Qu'est-ce qui fait pleurer les blondes" ou "Fantaisie". Dans les années 80, à la suite du mouvement yéyé, Sylvie Vartan continue à vendre et à produire des albums, et notamment "Confidanses", qui paraît en 1989. En 1995, elle mène une tournée au Casino de Paris qui connaît un grand succès. Elle reprend des chansons à textes en 2004, et fait paraître un disque contenant ces reprises. En 2009 sort son disque "Toutes Peines Confondues" qui contient son titre "Je chante le blues". En 2013, elle enregistre l'album "Sylvie in Nashville", enregistré dans la ville américaine du même nom. Elle propose alors des reprises de chansons américaines de Roy Orbison, The Beach Boys et de Bob Seger. Elle rend hommage à Johnny Hallyday en 2017 en reprenant certains titres de l'artiste dans son album "Avec toi..."