"Presse qui roule", une réponse aux critiques des médias
Artiste français très engagé, Florent Pagny n’a jamais mâché ses mots dans les paroles de ses chansons. Deux ans après son tout premier titre "N'importe quoi" dans lequel il parle de l’addiction de son frère à la drogue, son album inaugural "Merci" sorti en 1990 comprend notamment le titre "Presse qui roule". Alors qu’il est en couple avec Vanessa Paradis, de onze ans sa cadette, Florent Pagny est la cible de journalistes à qui il répond dans sa chanson. Les journalistes sont traités de "pseudo-intellos", d’"artistes ratés" et "frustrés", d’"aigris" et de "pervers", ce qui lui vaudra de se mettre encore plus de médias à dos pendant plusieurs années. Malgré cela, le public suit, puisque la chanson se classe à la 24e place du classement des meilleures ventes de singles en France.
"Ma liberté de penser", une diatribe contre les services fiscaux
Après avoir notamment chanté "Antisocial" de Trust et "Requiem pour un con" de Serge Gainsbourg dans son album de reprises "RéCréation" sorti en 1999, Florent Pagny interprète quatre ans plus tard l’un de ses titres phare. Si l’artiste a décidé fin 1990 de ne plus écrire les paroles de ses chansons, le succès "Ma liberté de penser", écrit et composé par Lionel Florence et Pascal Obispo, fait bien référence à ses propres démêlés judiciaires, Florent Pagny étant alors en procès avec le fisc français. Parti vivre une partie de son temps en Patagonie, l’interprète demande même au parolier Lionel Florence d’aller plus loin dans le dernier couplet de la chanson, en ajoutant les mots "la tôle, les oranges et le pyjama rayé". Ce pamphlet est très apprécié par le public, moins par les services des impôts qui iront contrôler Pascal Obispo, alors que Florent Pagny sera condamné par la justice française pour fraude fiscale.
"Si tu n'aimes pas Florent Pagny", un règlement de comptes tout en maturité
Album des retrouvailles avec Pascal Obispo qui apparaît sur un duo, le treizième opus studio de Florent Pagny sorti en 2010, "Tout et son contraire", a pour premier single une chanson au titre équivoque : "Si tu n'aimes pas Florent Pagny". Écrit par Vincent Baguian et composé par Calogero, ce morceau s’adresse évidemment aux détracteurs de l’artiste, mais qui prend désormais les choses avec de la distance. Dans cette chanson pouvant être considérée comme une suite teintée d’ironie à "Ma liberté de penser", Florent Pagny parvient à mêler critiques et autodérision. Égratignant les personnes qui jugent son look, sa voix puissante hors normes ou encore son ambition, il admet dans le même temps ses quelques torts et défauts. Chantant même dans le refrain "Si tu n'aimes pas Florent Pagny, je peux te comprendre, car moi-même, je t'avoue parfois, j'ai envie de me filer des beignes", Florent Pagny a prouvé ainsi qu’il savait aussi régler ses comptes avec lui-même.