Jimmy Cliff s'est essayé successivement au ska, au reggae, à la pop mais également à la soul et au rock & roll.
Le film « The Harder They Come » lui a permis au milieu des années 70 de devenir l'un des chanteurs jamaïcains les plus appréciés.
A l'instar de Bob Marley , il a popularisé et exporté le reggae dans le monde entier.
Débuts dans la musique… et au cinéma
Jimmy Cliff , de son vrai nom James Chambers, est né le 1er avril 1948 à Sainte Catherine en Jamaïque. Bercé par le rock & roll de Little Richard et de Fats Domino , mais aussi par Bruce Springsteen , Paul Simon et les Clash, il quitte l'école à treize ans.
Fraîchement débarqué à Kingston, il propose en 1961 certains de ses titres, dont « Dearest Beverly » à Leslie Kong.
Alors que Bob Marley enregistre un premier titre pour le producteur, c'est finalement celui de Jimmy Cliff , « Hurricane Hattie », qui devient un succès. Il enchaîne avec « Miss Jamaïca ».
Notoriété grandissante
Après un premier album en 1967, « Hard road », la notoriété s'offre à lui cinq ans plus tard grâce à son rôle dans le film « The Harder They Come ».
Le long métrage, dans lequel il interprète « Many Rivers To Cross » et « Sitting In Limbo », fait également l'objet d'un disque qui sera l'un des albums reggae les plus vendus au monde.
Fort de cette popularité croissante et de l'engouement que suscite le reggae, Jimmy Cliff se produit à partir du milieu des années 70 sur les scènes internationales, en Afrique comme au Nigéria et en Amérique du Sud.
L'artiste sort par la suite « House of exil » (1981), « Power & Glory » (1983) et « Hanging Fire » (1987).
Après le succès de « The Harder They Come », Jimmy Cliff apparaît plusieurs fois au cinéma. Il interprète le musicien révolutionnaire jamaïcain Ernest Reed dans la comédie Club Paradise en 1986 aux côtés de Robin Williams et Peter O'Toole.
Il contribue aussi à plusieurs chansons du film, notamment « Seven Day Weekend » avec Elvis Costello. En 1990, il joue dans le film « Désigné pour Mourir ».
Icône reggae
Dès le début des années 90, le chanteur donne une tournure pop à sa carrière avec « Reggae night » en 1991. C'est un nouveau succès, plus immense encore. Tout au long de la décennie, Jimmy Cliff se montre productif avec une dizaine d'albums, dont « Humanitarian ».
En 1992, sa reprise de Johnny Nash « I Can See Clearly Now », qui figure sur la bande originale du film « Cool Running » sorti l'année suivante, lui confère le titre d'artiste jamaïcain le plus célèbre après Bob Marley .
Après la Jamaïque, les Etats-Unis et la Grande Bretagne, Jimmy Cliff s'installe au Brésil.
Il s'inspire du style samba / reggae, très prisé dans la Nord du pays, pour son titre « Samba Reggae » qui séduit dans toute l'Amérique du Sud. Le succès est plus mitigé avec « Higher and Higher » (1996).
Retour au sommet
Entouré de Wyclef Jean, Sting , Joe Strummer (le chanteur des Clash), Kool & The Gang , mais également de Bernard Lavilliers , Jimmy Cliff sort l'album de duos « Black Magic » en 2004. Quatre ans plus tard paraît le best-of « King Of Kings - The Best Of Jimmy Cliff ».
Au printemps 2010, Jimmy Cliff entame une grande tournée aux Etats-Unis et au Canada.
En 2011, le chanteur travaille avec le producteur Tim Armstrong sur un nouvel EP, « The Sacred Fire », puis sur l'album « Rebirth », qui sort en 2012. Comme son nom l'indique, cet album est une véritable renaissance pour l'artiste.
Plus de 40 ans après ses débuts, Jimmy Cliff s'offre la 12e place du classement des 50 meilleurs albums de l'année par le magazine Rolling Stone.
Il est également nominé aux Grammy Awards 2013 dans la catégorie Meilleur Album Reggae.