"C’est la fin de toutes les chansons que nous chantons". Voilà qui inaugure le retour attendu de The Cure. Crépusculaire, l’introduction de "Alone", le premier extrait du futur album du groupe, n’en n’est pas moins éblouissante. Près de 7 minutes d’une profonde intensité mélodique portées par une rythmique rock progressive et enveloppé par quelques nappes de synthé qui ne sont pas sans rappeler l’excellent "Disintegration" (1989) et surtout la noirceur de "Pornography", selon les propres mots de Robert Smith.
Dans ce 14e opus, qui parait 45 ans après "Three Imaginary Boys", le chanteur explique en effet avoir voulu exprimer son vécu le plus sombre de ces dernières années marquées par la perte de ses parents et de son frère. Et c’est bien l’esprit qui traverse ce premier extrait dévoilé, il y a deux ans déjà en live, lors du lancement de la tournée mondiale du groupe.
"C’est le morceau qui a débloqué le disque"
"Les espoirs et les rêves sont partis / La fin de chaque chanson / Et tout s'arrête, nous avons toujours été sûrs que nous ne changerions jamais et tout s'arrête", chante Robert Smith dans "Alone" d'une voix impeccable. Des paroles qui semblent bien traduire le côté désespéré du nouvel album "Songs of a Lost World".
"C’est le morceau qui a débloqué le disque ; dès que nous avons enregistré ce morceau de musique, j’ai su que c’était la chanson d’ouverture, et j’ai senti que tout l’album était en place", Robert Smith dans un récent communiqué, précisant avoir longtemps cherché la phrase d’accroche du titre inaugural de "Songs of a Lost World" et, donc, l’ouverture de l’album.
Cela fait maintenant 16 ans que les fans des auteurs de "Boys Don’t Cry" attendent un successeur à "4:13 Dream". Encore un peu de patience, "Songs of a Lost World" – qui, au vu des quelques inédits dévoilés lors de la tournée, s’annonce comme un grand album de Cure -, sortira le 1er novembre. La précommande est déjà ouverte.
