Quand Jean-Luc Godard filmait les Rolling Stones
Quand on pense aux Rolling Stones, on pense évidemment à des concerts de légende et à des chansons devenus mythiques au fil des décennies. Le succès du quatuor britannique composé de Mick Jagger, Keith Richards, Charlie Watts et Ronnie Wood a été tel que les grands noms du cinéma ne pouvaient que s’intéresser au phénomène. C’est ainsi qu’en 1968 le réalisateur français Jean-Luc Godard trouve un accord avec le groupe pour réaliser un documentaire atypique : "One + One". Une œuvre qui permet de découvrir les Stones de façon intimiste durant leurs répétitions tout en mêlant des images reflétant le climat politique de cette époque. C’est aussi l’occasion de voir pour l’une des dernières fois Brian Jones, l’un des membres fondateurs du groupe qui, miné par des problèmes de drogue, va décéder quelques mois plus tard après avoir été éjecté de la formation.
De Godard à Martin Scorsese, la boucle est bouclée
Tout au long de leur carrière, les Rolling Stones ont exercé un véritable pouvoir de fascination sur leurs fans, mais pas seulement. Ainsi, après Jean-Luc Godard, plusieurs autres cinéastes leur ont consacré des documentaires. On peut ainsi citer "Gimme Shelter" des frères Albert et David Maysles et de Charlotte Zwerin (1970), qui revient notamment sur la mort d’un spectateur noir lors du concert d’Altamont en Californie. Inoubliable également, "Crossfire Hurricane" (2012) qui revient sur cinquante ans de carrière sous la baguette de Brett Morgen, ou encore "Havana Moon" de Paul Dugdale qui présente leur fantastique concert à Cuba en 2016. Mais avant cela, en 2008, c’est un autre géant parmi les réalisateurs qui s’est intéressé à eux en la personne de Martin Scorsese. Un documentaire qui entremêle les images de deux concerts donnés à New York au Beacon Theatre avec les coulisses et des instants de leur préparation. Un bijou à la hauteur du talent du réalisateur américain et des Rolling Stones.
Quand Mick Jagger et Keith Richards se muent en acteurs
Keith Richards, le génial guitariste, a le plus souvent interprété son propre personnage lorsqu’il est apparu à l’écran, notamment dans la saison 12 de "Supernatural". Mais en 2007 et 2011, il fait une apparition plus que remarquée dans la saga "Pirates des Caraïbes". Il y joue le rôle de Teague Sparrow, le père de Jack Sparrow incarné par un Johnny Depp qui avait clairement indiqué s’être inspiré du look de la rock star pour son personnage. De son côté, Mick Jagger, inoubliable interprète du titre "Satisfaction", possède une filmographie un peu plus étoffée et a dévoilé de réelles compétences d’acteur. Dès 1970, il apparaît au cinéma dans le film de Nicolas Roeg "Performance", avant de récidiver un an plus tard avec "Ned Kelly" de Ted Richardson. Plusieurs autres réalisateurs lui feront confiance par la suite et notamment Julien Temple ("Running Out of Luck" en 1987) et Sean Mathias ("Bent" en 1997). Plus récemment, il a obtenu l’un des rôles principaux dans le film de Giuseppe Capotondi "The Burnt Orange Heresy" dans lequel on retrouve également Donald Sutherland.