L’album «Highway to Hell» a fêté ses 40 ans
Dévoilé au public à l’été 1979, l’album «Highway to Hell» d’AC/DC est sans aucun doute le plus emblématique du groupe. Et pour cause, le projet est le dernier enregistré par Bon Scott, avant qu’il ne décède dans sa voiture, des suites d’une asphyxie, dans les rues de Londres, quelques mois seulement après la sortie de l’album. «Highway to Hell» est imaginé après cinq autres projets musicaux à l’image de «High Voltage» et «T.N.T» sortis exclusivement en Australie en 1975, puis «High Voltage», cette fois-ci en version internationale, «Dirty Deed Done Dirt Cheap» en 1976 et enfin «Let There Be Rock» et «Powerage» les deux années suivantes.
Ce sixième album est aussi et surtout le signe d’un succès à l’international pour le groupe AC/DC, tout droit débarqué de l’Australie. Il y a bel et bien un avant et un après «Highway to Hell». Grâce à ses morceaux devenus mythiques, AC/DC réussit aussi à conquérir les États-Unis après avoir fait danser l’Europe. Cet album est le premier du groupe a ne pas avoir été produit par Harry Vanda et George Young mais bien par Robert «Mutt» Lange, choisi par Atlantic Records pour apporter un peu de douceur à la conception de cet opus.
Plus de quarante ans plus tard, la voix de Bon Scott résonne toujours dans le cœur des fans d’AC/DC. Les accords de guitare des musiciens Angus et Malcolm Young sont aussi devenus des légendes. Si la chanson d’ouverture de l’album est évidemment la plus célèbre, les membres du groupe n’ont pas à rougir des autres morceaux : «Girls Got Rythm», «Walk All Over You», «Touch Too Much», «Beating Around the Bush», «Shot Down in Flames», «Get It Hot», «If You Want Blood (You’ve Got It)» ou encore «Love Hungry Man» et «Night Prowler».
«Highway to Hell» : les coulisses
Après cinq premiers albums produits dans le cercle familial, le label décide de proposer à un nouveau producteur de reprendre les rênes. En janvier 1979, le groupe enregistre quelques pistes en Australie aux Albert Studios de Sydney. Les musiciens sont d’abord entourés d’Eddie Kramer, producteur de musique, connu pour avoir collaboré avec Jimi Hendrix et Led Zeppelin. Mais selon les rumeurs, l’ambiance n’est pas au rendez-vous entre eux. Résultat, après plusieurs jours d’infructueux rendez-vous, Eddie Kramer est remercié et remplacé par Robert «Mutt» Lange.
L’album est par la suite enregistré à Miami au Criteria Studios puis au Roundhouse Studios de Londres. Comme en témoignent les informations rapportées par la RTBF, l’opus est aussi marqué par l’arrivée d’un nouveau manager aux commandes. Michaël Browning est ainsi remplacé par Peter Mensch. L’enregistrement de «Highway to Hell» dure plusieurs semaines. Une grande première pour le groupe, habitué à réaliser ses albums rapidement.
«Highway to Hell» : l’histoire d’une chanson devenue mythique
Écrite par Bon Scott, Angus et Malcom Young, la chanson titre de cet opus est devenue une référence dans l’industrie musicale: «Living easy, living free/ Season ticket on a one-way ride/ Asking nothing, leave me be», interprète le leader du groupe. Si au départ, certains pensent que les paroles sont une invitation au satanisme, il est vite prouvé que «Highway to Hell», comprenez «La route de l’enfer» est avant tout le surnom d’une route dangereuse située en Australie, près de la ville d’origine de Bon Scott.
En France, l’album «Highway to Hell» décroche le disque de platine dès 1981 avec plus de 400 000 ventes. La première chanson de l’album se classe trois semaines dans le Top 100. Cette même chanson reçoit aussi en 2009 le prix de l’œuvre australienne la plus jouée à l’étranger par l’Australian Performing Right Association.
Des hommages à «Highway To Hell»
En février dernier, un festival itinérant s’est organisé sur un tronçon de 10 kilomètres de la route Canning Highway à Perth en hommage au groupe et notamment à Bon Scott. L’événement gratuit baptisé en l’honneur de l’album a réuni pas moins de 150 000 fans. Plusieurs groupes de musique ont ainsi repris les titres cultes d’AC/DC, accompagnés aussi d’un orchestre symphonique. Enfin, des milliers de fans ont tenu une session d’Air Guitar.
L’occasion de rassembler un public en délire, fou de rock: «L’idée est née quand nous avons réalisé que le festival arrivait au moment des 40 ans du décès de Bon Scott, et plus précisément de l’arrivée de ses cendres au cimetière de Fremantle, a expliqué Iain Grandage, le directeur artistique du festival. Nous nous sommes dit qu’on devait le faire coûte que coûte, même si c’est complètement insensé.» Un pari fou mais réussi.