Parce que Taron Egerton est Elton John
Si un temps Justin Timberlake, puis Tom Hardy, avaient été pressentis pour incarner la star britannique de la pop, le choix s’est finalement porté sur Taron Egerton. Le jeune comédien anglais, vu dans la saga "Kingsman" ou encore "Eddie the Eagle", a fait un énorme travail pour endosser les extravagants costumes d’Etlon John, s’exerçant intensivement au chant et au piano. Résultat, l’acteur interprète bien les nombreuses chansons qui rythment le film renforçant l’authenticité de son interprétation d’une profonde sincérité. Pour s’en convaincre, il suffit de voir l’émotion de l’acteur à l’issue de l’avant-première du film, à Cannes, fin mai 2019 ou le plaisir partagé d’Elton et Taron en live sur "Tiny Dancer", lors de la soirée donnée par Elton John après les Oscars quelques semaines plus tôt.
Parce que c’est du pur Elton John
Le chanteur s’est totalement impliqué dans son projet de biopic. Loin d’enjoliver la réalité, Elton John n’a pas édulcoré ses passages à vide, notamment ses problèmes de drogue et d’alcool qui ont accentué son isolement et l’ont fait peu à peu sombrer. " Je ne voulais pas d'un film rempli de sexe et de drogues, mais en même temps, j’ai pas mal abusé de ces deux choses dans les années 70 et 80. Ça n’avait aucun sens de faire un biopic où après chaque concert, on m’aurait vu rentrer dans ma chambre d’hôtel avec un verre de lait et une Bible", déclarait-il au Guardian lors de la sortie du film.
Parce que Lee Hall signe un scénario foisonnant
En faisant appel à Lee Hall, scénariste de "Billy Elliot", le chanteur s’adjoint les services d’un dramaturge capable de raconter de manière sensible la vie tourmentée et foisonnante d’Elton John. En s’extrayant d’un récit linéaire, l’écriture de Lee Hall donne toute sa dimension aux chansons de l’artiste qui rentrent en résonnance avec l’histoire intime du chanteur, leur donnant parfois une autre dimension. "Pas mal de gens vont se dire 'Je n'avais jamais compris que cette chanson pouvait vouloir dire ça'", s'est pour sa part exprimé le mari d’Elton John, le cinéaste David Furnish, après avoir vu le film.
Parce que les musiques se révèlent autrement
Si "Rocketman" est bien le biopic voulu par Elton John, le musicien ne s’est pas immiscé dans la réinterprétation des chansons qui constituent la bande originale du film. Il a confié cette responsabilité au producteur musical Giles Martin et a laissé Taron Egerton enregistrer ses versions sans participer aux séances. "On n'a pas fait de changements de manière gratuite, a expliqué Giles Martin. Le plus génial chez Elton, c'est qu'on a affaire à un pur artiste. Il est heureux qu'on donne une nouvelle ampleur à ses créations". Un travail d’adaptation qui prend notamment tout son sens dans les versions de "Crocodile Rock", "Goodbye Yellow Brick Road", "Sorry Seems To Be The Hardest Word" ou encore "I’m Still Standing".
Parce que c’est beau comme une comédie musicale
Un soin tout particulier a été apporté à la mise en scène des chansons, traitées pour certaines à la manière d’une comédie musicale, qui traduisent toute l’exubérance de la star britannique. C’est le cas de la scène sur "Saturday Night’s Alright for Fighting", premier single de l’album "Goodbye Yellow Brick Road" sorti en 1973. Cette séquence, réalisée en une seule prise, a nécessité de créer un mini parc d’attraction et le travail de plus de 300 figurants et 50 danseurs mobilisés durant 12 semaines de préparation. Et que dire du clin d’œil au célèbre clip de "I’m Still Standing", tourné à Cannes en 1983.