Guitariste surdoué, Eric Clapton demeure l'un des artistes incontournables du blues et de la country.
Membre de nombreux groupes, dont les Yardbirds et Cream, ses chansons "Layla" ou encore "Tears in heaven" ont dévoilé des pans de son génie.
Il revient en 2010 avec un nouvel album "Clapton".
Elevé par ses grands-parents, Eric Clapton , bercé par le blues de Muddy Waters et de Robert Johnson, en particulier, montre très rapidement des aptitudes pour la guitare. Des dispositions qu'il développe en montant un premier groupe, les Roosters en 1963, avant de rejoindre brièvement les Casey Jones and the Engineers.
C'est en 1964 que la carrière de l'artiste prend une réelle dimension. Il intègre les Yardbirds dont il devient le guitariste et le leader.
Il enregistre ses premiers titres, "I wish you could" et "A certain girl" ainsi que deux albums "Five live Yardbirds et "Sonny Boy WillIAMson and the Yardbirds . Malgré le succès retentissant de "For your love", en 1965, il délaisse le groupe devenu trop commercial, selon lui.
Eric Clapton est alors remplacé par deux grands noms de la guitare, Jeff Beck et Jimmy Page, qui n'a alors pas encore intégré Led Zepplin.
L'artiste, qui se diStingue pour la virtuosité dont il fait preuve avec son instrument, accepte la même année la proposition de John Mayall d'intégrer les Bluesbreakers, déjà célèbres dans le milieu du R&B.
En 1966, Eric Clapton , qui a un temps rejoint The Glands pour parcourir le monde, enregistre le disque " John Mayall's and the Bluesbreakers with Eric Clapton ".
L'album n'est pas encore sorti, qu'une fois encore, Eric Clapton , instable, lassé par la routine, abandonne sa formation pour créer Cream en 1967 avec Ginger Baker et Jack Bruce.
Le guitariste, qui ne tarde pas à être surnommé "God" (Dieu) pour sa parfaite maîtrise de la guitare qui n'en finie pas de produire de nouveaux sons, parvient à sortir trois disques avec son groupe, "Fresh Cream", "Disraeli Gears" et "Wheels of fire".
Tandis que sort un ultime album en mars 1969, "Goodbye cream", la formation n'existe déjà plus. Les rivalités entre Eric Clapton , Ginger Baker et Jack Bruce ont raison de Cream.
Eric Clapton , qui assume mal son statut de che f de file, sombre dans la drogue tout en tentant l'aventure avec les Blind Faith, qui comprend d'abord le chanteur de Traffic, Steve Winwood, et l'ex des Cream, Ginger Baker à la batterie.
Clapton se cherche
Nouvelle déception, pour Eric Clapton , mais surtout pour son public qui attend beaucoup de ce nouveau groupe. En vain, après une première apparition à Hyde Park en 1969, suivie d'une tournée aux Etats-Unis, c'est la dissolution.
Echaudé par la médiatisation, qui jusqu'ici n'a fait que nuire à la cohésion au sein de ses groupes successifs, Eric Clapton se joint au coup le de musiciens, Delaney et Bonnie, pour une tournée européenne. Si la collaboration est avortée en 1970, l'expérience s'avère riche.
L'artiste s'ouvre aux ballades, aux chansons lentes et à la country qui va prendre progressivement l'ascendant sur ses compositions jusqu'ici blues. Il participe également à un concert donné par John Lennon et Yoko Ono et rencontre George Harrison . Les deux hommes entretiennent une profonde amitié qui conduit Eric Clapton a contribuer au premier album sol o de George Harrison , "All things must past".
Dans le même temps l'amour "s'emmêle", Eric Clapton tombe en amour pour Pattie Boyd, mannequin de son état mais surtout épouse de l'ex Beatles. La Passion, qui n'est pas partagée au début en tout cas pour finalement se solder par un mariage en 1979, inspire néanmoins l'artiste.
Enregistrée avec Derek and the Domino's, "Layla", suggérée par la poésie de Nizami, "Leila and Majnun", qui conte la Passion d'un homme pour une femme mariée, fait en 1970 d' Eric Clapton un idole au génie créateur.
Mais c'est seul qu'il sort les albums "461 Ocean Bld" ou encore "Slowhand" ainsi que les titres "Cocaïne" et la reprise de Bob Marley "I shot the sherif" qui accentuent, un peu plus encore la popularité du chanteur.
Période sombre
Le dé but de s années 80 est entaché par le retour des vieux démons d' Eric Clapton , toujours en proie à l'alcool et à la cocaïne.
L'artiste, qui semble remonter la pente depuis sa relation Yvonne Khan Kelly, suivi de son divorce d'avec Pattie Boyd en 1988, est affecté d'abord en 1990 par la disparition d'un guitariste aussi talentueux qu' Eric Clapton peut l'être. Stevie Ray Vaughan, qui se produit avec lui, se tue dans un accident d'hélicoptère avec deux autres membres de la tournée.
Un an plus tard, son fils, Conor, âgé de quatre ans, qui meurt défenestré.
Un drame qui lui inspire, l'année suivante, le poignant, "Tears in heaven", extrait également de la Bande originale du film "Rush" et recompensé par un Grammy Award.
Cette chanson relance la carrière du guitariste, qui reprend la route.
Il effectue notamment une tournée avec George Harrison au Japon, immortalisée dans "Live in Japon".
Avec l'album "Unplugged" en 1992, qui fait la part belle à l'acoustique, il reprend de vieux standards de blues.
Il s'offre également un duo avec Sting "It's probably me".
Retour gagnant
Nouveau disque, deux ans plus tard. "From the craddle" signe définitivement le retour d' Eric Clapton sur les devants de la scène.
L'assurance retrouvée, il s'essaye même à la musique électronique en 1997 avec "Retail Therapy", sous le patronyme TDF.
Nouveau témoignage de cette sérenité retrouvé, avec "Pilgrim" en 1998 et "Reptile", trois ans plus tard. Deux albums toujours emprunts de sonorités électroniques.
Retour aux sources en 2004 avec un monument, l'idole des débuts d'Eric Clapton, Robert Johnson a qui il rend hommage dans "Me and Mr Johnson".
Surprise l'année suivante, l'artiste reforme Cream avec Jack Bruce et Ginger Baker pour une série de concerts à Londres avant la sortie de son disque "Back Home" dont certains titres, notamment ceux écrits avec Simon Climie, sont repris lors d'une tournée européenne en 2006.
L'année suivante, Eric Clapton effectue son grand retour avec une double compilation,"Complete Clapton". L'occasion de réentendre quelques uns de ses succès obtenus en quarante ans de carrière, "Layla", "Tears in heaven", "I Shot The Sheriff", "Cocaine" ou encore "Motherless child".
2010 : une année chargée et diverse
En janvier 2010, Eric Clapton reforme avec Yoko Ono et Paul Simon le mythique groupe Plastic Ono Band, pour des concerts qui se tiennent en mars à Central Park (New York).
Puis, pour son 19e album, «Clapton», qui sort en septembre 2010, le chanteur s'entoure de Doyle Bramhall II et chante en duo avec Sheryl Crow, Allen Toussaint, Wynton Marsalis ou encore Derek Trucks.
En 2010, le concert qu’il donne au Crossroads Guitar Festival, le 26 juin, à Chicago, fait l’objet d’un DVD.
Eric Clapton et Steve Winwood, les deux anciens membres de Blind Faith, qui se sont retrouvés sur scène en 2009, repartent ensemble en tournée en 2010 et 2011.
2011-2015 : tournées, ciné et participations
Avec Chris Barber sur «Memories Of My Trip», qui sort en janvier et février 2011, il interprète «Wheeping Willow» avec le célèbre tromboniste de jazz et qui a déjà joué avec lui (cf le DVD de 2005) .
En mai et septembre sort l’album de Paul Wassif, «Looking Up Feeling Down », le premier album solo du guitariste, sur lequel Clapton joue pour la première fois avec Bert Janch, sur deux titres: «Please Don't Leave», écrit par Paul Wassif, et «Southbound Train» de Big Bill Broonzy.
Avec Robbie Robertson, du légendaire groupe The Band, Eric Clapton joue de la guitare, donne de la voix dans les harmonies, sur «Madame X» (une composition unique de Clapton) et «He Don't Live Here No More», «This Is Where I Get Off», «The Right Mistake», «Fear of Falling» (co-écrit par Clapton et Robertson) sur l’album «How To Become Clairvoyant». (Steve Winwood est aussi présent à l’orgue). L’album sort en février 2012.
Clapton apparaît dans le documentaire de 2011 «Reggae Got Soul: The Story of Toots and the Maytals» (Le reggae a de l’âme: l’histoire de Toots and the Maytals), diffusé sur la chaîne BBC .
Les 7, 8 et 9 avril 2011, Wynton Marsalis et Eric Clapton jouent ensemble au Lincoln Jazz Center de New York. Taj Mahal, qui assurait la première partie, les rejoint pour deux titres. La première soirée était un concert de charité. En mai, il est en Ecosse, à Londres, et en Irlande.
Un double CD de ces concerts sort le 10 septembre 2011: «Wynton Marsalis and Eric Clapton Play The Blues».
Le 24 février 2012, Eric partage la scène avec Keith Richards, Kim Wilson, Derek Trucks et d'autres grandes vedettes à l'Apollo Theater de New York, lors d'un concert «Howlin' For Hubert» donné en l'honneur du bluesman Hubert Sumlin, décédé le 4 décembre 2011 à l’âge de 80 ans.
Une compilation, «Forever Man», sort en 2012. Et, à la fin de l’année, en décembre, Clapton réédite «Slowland», son album de 1977 qui a connu le plus de succès dans les années 1970. L’album ressort en versions Super Deluxe, Deluxe et vinyle, et propose quatre titres studio inédits. Pour la première fois, on peut y découvrir dans son intégralité, le live «At Hammersmith Odeon».
21e album
Sur «Old Sock», son 21e album qui sort en 2013, Eric Clapton régale avec des reprises d’artistes qui l’ont marqué, et deux titres inédits, «Every Little» et «Gotta Get Over». L’album va du blues-rock (Gary Moore, Leadbelly) au reggae (Peter Tosh), en passant par le jazz (George et Ira Gershwin). Paul McCartney joue de la basse et donne de la voix sur «All of Me». Steve Winwood, Chaka Khan, ou encore JJ Cale sont aussi à ses côtés.
Une tournée anglaise s’en suit. Les 13 et 14 novembre 2013, sous le titre «The One And Only», Eric Clapton se produit aux Baloise Sessions, à Bâle (Suisse).Des extraits des 2 concerts seront diffusés sur la chaîne suisse SRF321, puis sur la Web TV de Arte.
En 2014, Clapton entreprend une tournée mondiale en Asie, en Amérique et en Europe.
Il publie, toujours en 2014, fin juillet: «The Breeze: An Appreciation of JJ Cale». JJ Cale est pour Clapton une des figures les plus importantes de l’histoire du rock. Un an après le décès du créateur de «Cocaine», Eric Clapton réunit un groupe de musiciens pour honorer sa mémoire.
Et, en octobre 2014, sort «Planes, Trains and Eric», c’est un DVD documentaire sur la tournée en Asie au Moyen Orient en 2014.
2015: 70 ans et toujours en forme
En mai 2015, Eric Clapton joue deux fois au Madison Square Garden (New York), puis sept fois au Royal Albert Hall (Londres) à l'occasion de son 70e anniversaire. L’album «Slowhand at 70: Live at the Royal Albert Hall» immortalise les concerts.
«Forever Man», qui sort en avril 2015, est une compilation de 3 CD. L’un des titres enregistrés en studio, l’autre présente des livres, le 3ème est consacré au blues.
2016: «I Still Do», un featuring chez les Stones et un DVD live
En avril 2016, Eric Clapton donne cinq concerts à Tokyo.
En mai 2016 sort son 23e album, «I Still Do». Le disque alterne chansons inédites et reprises de standards comme «Stones in My Passway» de Robert Johnson, «Alabama Woman Blues», de Leroy Carr, «I Dreamed I Saw St Augustine», de Bob Dylan, qu’il admire.
Le titre est une référence aux dernières paroles de sa grand-tante chérie, qui l’a élevé. Pour la réalisation de l’album, Clapton retrouve deux de ses vieux complices: le producteur Glyn Johns (avec lequel il a produit son hit «Slowhand» en 1977) et l’artiste Sir Peter Blake, qui a dessiné l’œuvre reproduite sur la couverture du disque. Il était l’auteur de la fameuse pochette de «Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band», des Beatles. La photo de Clapton a été prise par une des filles de Paul McCartney, Mary.
Eric Clapton apparaît aussi sur l’album des Rolling Stones «Blue & Lonesome», en tant que guitare slide sur «Everybody Knows About My Good Thing», et en guitare solo sur «I Can't Quit You Baby». Il semble que rien n’est été prémédité, mais que le groupe d’une part, et Clapton, d’autre part enregistraient dans des studios voisins. Un bœuf s’en est suivi…
L’année 2016 se conclut avec la parution de «Live in San Diego» en DVD en décembre.
Eric Clapton a peu tourné, en raison de problèmes de santé qui affectent son dos et ses mains. L’année 2017 est néanmoins celle d’une courte tournée qui l’entraîne de New York en Californie, puis à Londres.
«Live In San Diego», le concert avec la présence de JJ Cale sur scène pour quatre chansons, qui est déjà paru sous forme de CD en 2016, est publié le 10 mars 2017 en DVD et Blu-Ray.
2018
En juillet 2018, trois concerts sont prévus en Europe, deux en Allemagne et un à Londres, à Hyde Park, où il invitera Steve Winwood, Gary Clark Jr et Santana.