« Et moi, et moi, et moi » (1966)
Jacques Dutronc dévoile « Et moi, et moi, et moi » en 1966. Il s’agit de son premier disque EP. La chanson-titre éponyme est une satire du mode de vie petit-bourgeois et dénonce les individus privilégiés et autocentrés. Le morceau, initialement destiné à un autre, est finalement confié à Jacques Dutronc, compositeur du single, qui s’avère avoir le ton de voix convenant le mieux. Une sage décision puisque le tube se classe sixième dans les charts français.
« Les Play-boys » (1966)
Jacques Dutronc avait déjà sorti ce morceau sur son premier EP 45 tours quelques mois auparavant, mais il figure sur son premier album studio baptisé « Jacques Dutronc » (1966). Même s’il s’agit d’un opus portant le nom de l’artiste, il est souvent appelé par le titre de cette chanson. « Les Play-boys » remporte encore plus de succès que « Et moi, et moi, et moi » et figure à la première place de presque tous les classements des magazines de l’époque, comme « Salut les Copains » ou « Juke-Box Magazine ».
« J’aime les filles » (1967)
Jacques Dutronc a rendu public le single « J’aime les filles » en février 1967, sur son quatrième EP, toujours sur le label Vogue. Composée et interprétée par le chanteur, la chanson prend la forme d’une anaphore (une figure de style qui consiste à commencer chaque phrase ou ensemble de phrases par le même mot) sur « J’aime les filles », écrite par Jacques Lanzmann. L’introduction au piano est jouée par Alain Chamfort, alors pianiste dans le groupe de musiciens de Dutronc. Le tube se classe premier des charts français le 6 mai 1967 et y reste trois semaines.
« Il est cinq heures, Paris s’éveille » (1968)
Jacques Dutronc sort son sixième EP en 1968 avec le tube « Il est cinq heures, Paris s’éveille ». Le single fait partie de l’album « Il est cinq heures », auquel il donne son titre. Il marque un tournant dans la carrière du chanteur. La chanson, écrite par Jacques Lanzmann et Dutronc, est née à partir d’une idée du directeur artistique du label Vogue de l’époque, Jacques Wolfsohn.
« L’Opportuniste » (1968)
Jacques Dutronc propose « L’opportuniste » en septembre 1968 en single quatre titres, comme premier extrait de l’album éponyme, paru la même année, puis réédité en deux titres en 1992. Dans cette chanson, l’artiste attaque directement les politiciens. Le texte ayant été écrit pendant la mouvementée année 1968, il est souvent interprété plus précisément comme une critique des tentatives de récupération politique des événements du mois de mai.