Parmi les grands auteurs-compositeurs et chanteurs français, un détail amusant : cinq d’entre eux partagent le même prénom : Michel Berger, Michel Delpech, Michel Jonasz, Michel Polnareff et Michel Sardou. Focus sur chacun de ces grands messieurs, qui semble-t-il, ont un prénom qui porte chance dans le milieu artistique !
Michel Berger
Précoce, Michel Berger n'a que 15 ans quand il est repéré dans l'émission « Salut les copains ». Un an plus tard, en 1963, il sort « Amour et soda », son premier titre avant de se tourner vers la production. Il signe « Amoureuse » et « De l'autre côté de mon rêve », les deux premiers albums de Véronique Sanson, sa compagne, ainsi que « Message personnel » pour Françoise Hardy. En 1974, commence sa collaboration avec France Gall, sa nouvelle compagne. Il lui écrit les incontournables « Ella » et « Il jouait du piano debout ». Michel Berger devra attendre 1978 et l'opéra-rock « Starmania » pour exploser en tant qu'interprète. Les années 80 sont marquées par ses tubes. « La Groupie du pianiste », « Quelques mots d'amour » ou encore « Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux ». En 1992, deux mois avant sa mort, Michel Berger publie son dernier album qui comporte « Double jeu », en duo avec France Gall.
Michel Delpech
Le chanteur, qui s'est éteint en janvier 2016 après des années de combat contre le cancer, a débuté sa carrière à seulement 18 ans. Mais c'est à 20 ans qu'il va devenir une vedette. Le jeune homme électrise les foules avec « Wight is Wight », dont il écoulera un million d'exemplaires. Puis son interprétation de « Chez Laurette » à la télévision charme les Français. Le début d'une belle histoire pour celui qui sort en 1971, « Pour un flirt », l'un de ses plus grands succès. « Que Marianne était jolie », « Les divorcés », « Le chasseur », « Quand j'étais chanteur », « Ce lundi-là » ou encore « Le Loir-et-Cher », Michel Delpech enchaîne les tubes dans les années 70 et s'impose comme l'un des plus grands interprètes de la chanson française.
Michel Jonasz
Après des débuts en 1966 dans le groupe King Set, avec qui il sort les morceaux « Apesanteur » et « Jezebel », Michel Jonasz se lance en solo, fin 68. Il faudra attendre « Dites-moi » et « Super Nana », sortis en 1974 pour que sa carrière décolle. « La Boîte de jazz », « Vacances au bord de la mer » ou encore « La Fabuleuse histoire de Mister Swing » bercent ensuite plusieurs générations. Début 2011, Michel Jonasz a fait son retour dans les bacs avec « Les hommes sont toujours des enfants », un opus aux sonorité blues et au rock’n’roll.
Michel Polnareff
Considéré comme le pionnier de la pop française, Michel Polnareff lance sa carrière en 1966 avec « La poupée qui fait non ». Extraite de l'album « Love me, please love me », la chanson fait un carton.
L'interprète s'inspire des groupes hippies américains. Sa voix haut perché et ses mélodies détonnent avec le style yéyé de l'époque. Exilé aux Etats-Unis, il exprimera la nostalgie de son pays dans « Lettre à France », en 1977. A l'aube des années 90, il revient en force avec l'incontournable « Goodbye Marylou ». Icône provocante, le compositeur hors norme a prouvé qu'il était également un chanteur intemporel en publiant en 2015 « L’Homme en rouge ».
Michel Sardou
Réputé pour ses prises de position tranchées et ses textes engagés, Michel Sardou lance sa carrière en 1965 avec le titre « Le Madras ». Mais il faudra attendre 1971 et « Les bals populaires » pour que le chanteur accède à la notoriété. Il enchaîne alors les succès. « La Java de Broadway », « Etre une femme », « Les Lacs du Connemara », « La Maladie d'amour » ou encore « Les Bals populaires », au fil des ans, Michel Sardou devient l'un des artistes les plus appréciés du public. Avec plus de 95 millions d'albums vendus, il est l'un des chanteurs français les plus performants de tous les temps.